La scène qui s’est produite, en milieu de matinée, près d’un rond-point situé à la hauteur de la station Jovena aux 67Ha, a été particulièrement poignante. Il s’agissait d’une action de la Police en vue d’arrêter deux suspects âgés de 24 et de 47 ans. Ces derniers faisaient partie des quatre larrons que cette force a repérés en train de rôder dans le secteur sur deux scooters. Selon la Brigade criminelle (BC4) ayant mené l’action, les suspects auraient essayé de commettre une attaque quelque part.
L'Etat d'urgence sanitaire décrété par le Gouvernement et qui s'applique sur le tout territoire a mis à l'arrêt les opérations menées au niveau des 6 bureaux du Centre immatriculateur de Madagascar (CIM). En vue de l'évolution de la crise sanitaire causée par le Covid-19, le ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation (MID) a décidé de procéder progressivement à leur réouverture, à l'exception du CIM à Toamasina. Cette reprise s'effectue en service minimum, de 8.30 à 11.30, et ce à partir de demain avec un maximum de 50 usagers par jour et suivant les gestes de barrières sanitaires.
Signe du temps. Une floraison de mouvements associatifs regroupant d’hommes et de femmes prétendant appartenir à la caste noble de l’Imerina monte au créneau. En ce XXIème siècle, deux mondes aux réalités contradictoires et encore bien vivantes écartèlent à tout moment Madagasikara: le pays réel et le pays virtuel ou imaginaire. Le Continent noir passait sans le vouloir de la monarchie au joug colonial au XIXème siècle. Le vent de libération d’après-guerre des années 40-50 balaya les pouvoirs coloniaux. Une grande partie des pays africains subsahariens dont Madagasikara qui accédèrent à l’indépendance deviennent des Républiques.
Fort potentiel économique. Vu l’évolution de la situation, les huiles essentielles peuvent devenir le nouveau produit phare de la Grande île et le nouveau filon des investisseurs. La demande a effectivement explosé depuis le début de la pandémie de coronavirus. D’après une source auprès du Groupement des exportateurs d’huiles essentielles, extraits et oléorésines de Madagascar (GEHEM), l’exportation de cinéol devrait au moins doubler pour cette année. De même pour le « Ravintsara », dont le volume d’exportation devrait atteindre les 200 tonnes.
Dans un gouffre financier. La société Kraomita Malagasy (KRAOMA) accuse une dette à hauteur de 101 milliards d’ariary et une perte jusqu’à 39 milliards d’ariary. En plus, les salaires des personnels ne sont pas payés depuis six mois. La situation actuelle de la société KRAOMA interpelle les députés et les sénateurs. Le sujet a été évoqué dans les deux Chambres durant leur rencontre avec les membres du Gouvernement, la semaine dernière. D’après le ministre des Mines et des Ressources stratégiques, Fidiniavo Ravokatra, la quête d’un nouvel investisseur reste la solution pour sortir l’entreprise de ce gouffre financier. « Nous reconnaissons la crise sociale au sein de cette entreprise.
La tisane Covid-Organics vient encore de faire ses preuves. Outre le nombre de personnes guéries qui ne cesse d’augmenter à Madagascar, les effets de ce remède traditionnel élaboré par les chercheurs de l’IMRA (Institut Malgache de Recherches Appliquées) sont aussi reconnus dans les pays africains qui en ont bénéficié. A l’exemple du Tchad qui a déjà révélé le succès de l’utilisation de ce tambavy malagasy. Rappelons que le gouvernement tchadien a dépêché un avion spécial en vue de récupérer 1200 doses de Covid-Organics (dont 600 doses curatives et 600 doses préventives) à Madagascar le 09 mai dernier.
Comme annoncé depuis plusieurs jours, par le ministère des Affaires étrangères, de mettre en place le dispositif de rapatriement pour les Malagasy bloqués à l'étranger, c'est une première vague de 177 compatriotes qui ont regagné Antananarivo hier en début de soirée, en provenance du Koweït via la compagnie Qatar Airways. Ce premier groupe qui, comme le prévoit le protocole, a été isolé pour les deux prochaines semaines. L'aéronef de cette compagnie a atterri sur le tarmac de l'aéroport international hier, en fin d’après-midi, en provenance de Koweït.
Depuis le 19 mars dernier, date de l’annonce officielle de la première contamination à Madagascar, le pays a identifié jusqu’à hier 1 052 cas confirmés du Covid-19. 233 d’entre eux ont recouvré la santé après avoir rempli tous les critères de guérison, notamment la disparition de symptômes ainsi que le résultat négatif des tests de confirmation. Malheureusement, 9 patients dont 8 hospitalisés à Toamasina et ayant présenté des formes symptomatiques graves ont succombé. Ce qui fait actuellement 811 cas positifs en cours de traitement auprès des établissements sanitaires dans la Capitale et au niveau des autres provinces, à l’exception de Diego-Suarez et Majunga. A la dernière nouvelle, la grande ville portuaire de Toamasina recense plus de cas confirmés, suivie d’Antananarivo. Viennent ensuite les Régions d’Alaotra-Mangoro, Anosy, Atsimo-Andrefana et quelques-unes n’enregistrant qu’un ou tout au plus deux individus infectés. En particulier, pour Toamasina, l’application des gestes barrières sanitaire pose problème. De surcroît, la saison hivernale contribue à la propagation du coronavirus, sans parler de la saison paludéenne.
En outre, il a été publié le jeudi 21 mai dernier par notre journal que le pic de la pandémie est attendu deux semaines après cette date. Le nombre de personnes positives au Covid-19 est prévu atteindre jusqu’à 600 à partir de cette période indiquée, en tenant compte des paramètres inexécutables à modéliser avec justesse. Mercredi dernier, la Grande île a, par exemple, enregistré son record en termes de nouvelles contaminations en espace d’une journée avec 63 cas positifs sur les 289 prélèvements effectués par l’Institut Pasteur de Madagascar et le Centre d’infectiologie Charles Mérieux, mardi dernier. Et en totalisant le nombre de cas confirmés, annoncé à la TVM par le Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle, porte-parole du Centre de commandement opérationnel (CCO) - Covid-19, Ivato, en 7 jours, Madagascar a comptabilisé 263 nouveaux porteurs du coronavirus pour la semaine du 25 mai et 236 cas positifs durant la semaine du 1er juin.
Rien que pour ce week-end, 77 nouvelles contaminations ont été recensées dont 43 cas confirmés ont été localisés à Antananarivo, 33 individus ayant contracté le virus ont été identifiés à Toamasina et un cas dans la Région de Haute-Matsiatra. Sur cet intervalle de temps, deux décès ont été également déclarés par le CCO - Covid-19, Ivato. Il s’agit de deux hommes ayant été hospitalisés à Toamasina, âgés de respectivement de 63 et 44 ans.
Un taux de guérison de 22,15 %
A la date du 5 juin, 13 608 tests PCR ont été réalisés par nos trois laboratoires d’analyse, à savoir l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM), le Centre d’infectiologie Charles Mérieux (CICM) et le Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU-HJRA). Effectivement, ce chiffre ne correspond pas au nombre de personnes dépistées étant donné que seul un patient peut passer au moins trois tests avant sa sortie d’hôpital. Depuis le 12 avril, date de l’annonce du premier cas de guérison, 233 patients sont jusqu’à hier sortis des hôpitaux respectifs suite à l’obtention de deux résultats de tests PCR négatifs. Selon toujours la porte-parole du CCO - Covid-19 Ivato, 33 personnes sont guéries samedi et dimanche derniers.
Rappelons que trois protocoles de traitement sont développés à Madagascar. Il s’agit en premier lieu de l'association de l'Azithromycine avec la Chloroquine du Professeur Didier Raoult. A cela s’ajoute le remède traditionnel amélioré, composé d’Artemisia et d’autres plantes médicinales endémiques, appelé Covid-Organics. Et actuellement, des scientifiques malagasy, assistés par quelques chercheurs étrangers, se concentrent sur des essais cliniques d’une solution injectable résultant de la composition de deux médicaments.
K.R.
« Les lions indomptables », nom de la célèbre et légendaire équipe nationale camerounaise. Il est vrai qu’un lion qui a grandi jusqu’à l’âge adulte dans son milieu naturel sauvage serait très difficile à dresser sinon à apprivoiser pour vivre auprès des hommes à même dans une cage.
Bon nombre de pays surtout africains dont Madagasikara ont du mal, en cette période où l’on exige la bonne gouvernance, à « dresser », à neutraliser voire à éradiquer la corruption au sein de leur système juridico-administratif et sécuritaire respectif. Tellement enracinée dans la pratique quotidienne des gens, comme un fauve en milieu naturel sauvage, la corruption résiste farouchement au point de manifester, semble-t-il, une attitude de rébellion. La machine actionnée par les pouvoirs publics pour traquer la « bête » grince. Partout en Afrique, la plupart des Etats pataugent dans la boue de la mauvaise gouvernance.
A Madagasikara, la bataille contre la corruption a encore de long chemin à faire. Loin d’être gagnée et en dépit des efforts consentis, la victoire parait s’éloigner au fil du temps.
Le phénomène « dahalo », vol de bœufs, dans le grand Sud, persiste et ose même braver les autorités publiques et pour cause, la corruption. Le mal gangrène l’appareil juridico-administratif et sécuritaire régional. En complicité avec certains élus communaux ou parlementaires locaux, elle tient tête. De connivence avec les hautes sphères de l’Etat des régimes successifs, la bête défie. Décidé à lutter sans complaisance, le pouvoir IEM de Rajoelina Andry fait de ce combat un pari de grande envergure. En tout cas, à cause de la persistance de la corruption, la bataille contre les vols de bœufs s’avère compliquée.
La lutte contre l’insécurité patine. Les malfrats gagnent du terrain tandis que les responsables sécuritaires montrent de jour en jour leur limite. Les concitoyens vivent dans la tourmente. Par les temps qui courent, on craint plutôt les attaques des bandits que la contamination du Covid-19. Le cas récent d’une grossiste à Betongolo, en plein jour, où la propriétaire avait payé de sa vie inquiète. A Ambohimangakely, périphérie de Tanà, en une nuit, six épiceries ont été victimes de vandales, à main armée. Même cas sur l’étendue du territoire national. Le combat bute à d’énormes difficultés du fait que des agents des Forces de sécurité, gendarmes et policiers, au nom de la corruption sont de mèche avec les bandits.
Ces derniers temps, une série de « prison break » défraie la chronique. En cause, la corruption qui « infecte » les maisons d’arrêt ou prisons du pays. D’Ihosy à Sambava en passant par Ambatolampy, des gardes pénitentiaires, des infirmiers et même des médecins, tous, corrompus jusqu’à la moelle font le nécessaire pour que « leurs clients » s’évadent sans inquiétude dans la nature. Certains ont été emprisonnés, d’autres remerciés mais le mal résiste.
Le CCO Ivato peine à maitriser la pandémie du nouveau coronavirus à cause de ce cancer qui gangrène à tous les niveaux de responsabilité, en particulier chez les Forces de l’ordre. Certaines barrières sanitaires sont réduites à de véritables passoires. Il a fallu que le Chef de l’Etat qui se trouve au four et au moulin tape sur la table pour que les choses commencent à bouger. Mais la bête demeure apparemment indomptable jusqu’à l’heure actuelle.
Ndrianaivo