Du remaniement en l’air ! Pour qui sonne le glas ? En tout cas, après une évaluation décisive, certains ministres seront virés. L’heure n’est plus à la tergiversation. La cacophonie ambiante qui a tendance à persister voire s’amplifier ne peut plus durer. Le Chef de l’Etat a décidé à prendre le taureau par les cornes. L’absence d’un membre du Gouvernement au Conseil du mercredi dernier éveille l’attention de plus d’un. Une personnalité influente du parti du Président, le TGV, un parlementaire réélu plus d’une fois ! Ainsi, l’heure décisive sonne !
Doublé. Le cours du Brent s’est envolé de 70 USD en mars 2021 à près de 140 USD un an après. La guerre en Ukraine attise les craintes des marchés. Pour ce qui est de Madagascar, le prix reste inchangé pour le moment, ceci est confirmé par une publication du ministère de l’Energie et des Hydrocarbures tout récemment. De plus, autrement dit, le Gouvernement a décidé de prendre en charge les différences pour que le prix à la pompe demeure proportionnel au coût du baril acheté à 70 USD, bien que le prix du baril atteigne hier le double. Alors qu’ailleurs, les prix à la pompe n’ont cessé d’augmenter, battant de nouveau record dans le monde entier. Toutes les prévisions annoncent une poursuite de cette tendance dans les prochaines semaines.
Ces derniers jours, les affaires judiciaires liées à des questions de vol, de pillage ou de détournement dans les sites qui abritent des projets présidentiels refont surface. Pas plus tard que la semaine dernière, une dizaine de suspects ont été appréhendés par les éléments de la Gendarmerie et traduits devant la Justice pour vol de matériels prévus être utilisés dans le cadre d’un projet présidentiel.
Actuellement, Ericka, de son vrai nom Haingotiana Frederica Randrianarison (35 ans) est recherchée par la Police, précisément le service de la Police économique à Ambohidahy. Motif : elle a pris la fuite alors que son employeur la soupçonne d’avoir détourné la somme de 16 millions d’ariary. Il s’agit d’un montant provenant des achats effectués par les clients de l’importante société dans laquelle Ericka travaille.
La bataille fait rage en Ukraine. La Russie déploie environ 150.000 hommes sur terrain et continue son avance. Il paraît que la prise de Kiev n’est plus qu’une question de temps. De son côté, l’Ukraine se défend et résiste. Il y a des morts, des deux côtés. Affolée, la population fuit. D’autres qui choisissent de rester se cachent. Des morts et des ravages sur le champ du combat ! La communauté internationale s’inquiète. Tout le monde paie la facture ! Scélérate guerre ! Aucune guerre n’est juste ni justifiable ! Aucune n’est bonne ni acceptable ! Toute guerre tue, ravage et détruit !
Durant la Guerre des Gaules, à partir du IVème siècle av. J.C., quand Jules César franchit le Rubicon et envahit la Gaule pour l’annexer en 52 av J.C., ce fut le début du déclin de l’empire romain.
Pendant la « Guerre de Cent Ans » mettant aux prises le royaume de l’Angleterre et celui de la France, entre 1337 et 1453, 1 000 à 3 000 villages ont été rayés de la carte, sans compter le nombre de victimes humaines par centaines de milliers.
Durant la Seconde guerre mondiale, du 1 er septembre 1939 au 2 septembre 1945, on comptabilise entre 60 à 70.000 millions de morts dont entre 44 et 50 millions de civils (innocents) et 6 millions de juifs sans compter les destructions et ravages des villes, d’infrastructures, des champs de culture et les conséquences désastreuses au reste du monde.
La guerre au Viêt-Nam, en Irak, en Afghanistan, au Sahel et partout où il y en a, font des morts et des morts, détruisent, etc. Des super-puissants aux tout-petits pays, la guerre n’offre aucun avantage !
Cette guerre fratricide en Ukraine crée des vagues et sème la panique dans le monde entier. Même les pays ayant opté la voie de la neutralité ne seront pas épargnés. Cette scélérate guerre, non seulement elle tue, détruit mais elle perturbe aussi le circuit économique international dont les impacts compliqueront le quotidien des peuples du monde entier. Les marchés internationaux entre en ébullition et se dégradent dangereusement.
Le prix du baril du Brent s’explose. Il se vend à 147 dollars ! A nous tous de conclure sur les effets dramatiques de cette flambée du cours du pétrole sur le marché international et surtout les retombées en interne pour chaque pays. Avant cette « envolée », le commerce international a déjà durement subi les effets collatéraux de la pandémie de Covid-19et qui se répercutent de façon catastrophique dans les pays en situation difficile, à l’instar de Madagasikara. Nul n’ignore que la montée du cours du pétrole, sur le marché international, déclenche une avalanche d’inflation pratiquement incontrôlable. On redoute le pire !
Evidemment, il n’y a aucune issue autre que l’arrêt des hostilités. Aucune guerre n’avantage personne ! Le monde moderne érigé sur le socle de la démocratie rejette catégoriquement toute forme de trouble, de conflit notamment armé. La Déclaration universelle des droits de l’Homme scande le respect des droits fondamentaux des uns et des autres. L’ONU, à travers ses principes cardinaux, défend farouchement le droit de chaque peuple à l’autodétermination et dénonce toute forme aliénant la souveraineté de chaque pays membre.
Cette scélérate guerre doit cesser immédiatement et sans condition aucune.
Ndrianaivo
C’était prévisible ! La fin est proche pour le Gouvernement de Christian Ntsay. Le Conseil des ministres d’hier au Palais d’Iavoloha sonnait le glas pour plusieurs ministres. D’après un communiqué émanant de la Présidence de la République, le Président procèdera à une « évaluation » des membres du Gouvernement et prendra une décision, en conséquence. D’après le même communiqué, un nouveau remaniement gouvernemental est à la fois inévitable et imminent. « Le Président a adressé ses remerciements au Premier ministre et aux membres du Gouvernement pour toutes leurs réalisations respectives et ce, en dépit des diverses défaillances survenues au cours de ces sept derniers mois », précise encore la communication.
Faut – il rappeler que le denier remaniement gouvernemental remonte au mois d’août 2021 et durant lequel le Chef de l’Etat a retouché en profondeur l’équipe gouvernementale. Seuls 10 sur les 24 membres de l’ancienne formation gouvernementale avaient alors pu être reconduits. La nouvelle formation baptisée « gouvernement de combat » avait alors été élargie et composé de 32 membres.
Une cohésion volant en éclats
A priori, la succession d’évènements tumultueux de ces derniers jours aura donc eu raison de la cohésion gouvernementale. Pour rappel, la série de polémiques est née d’une note émanant du ministère des Transports interdisant l’utilisation de « valises à roulettes » en guise de bagage à main. Le ministre Tinoka Roberto en a remis une couche en annonçant que les ordinateurs portables devraient également être interdits en cabine avant de finalement se rétracter. Dans ses arguments, le ministre des Transports avait affirmé, bien que non officielle, la décision a été discutée en Conseil des ministres. Au lendemain de cette déclaration, le ministre du Tourisme, Joël Randriamandranto est monté au créneau pour démentir les affirmations de son homologue. Ce fut alors la goutte d’eau qui fat déborder le vase, car les simples observateurs y ont vu un signe de désaveu entre les deux ministres et une solidarité gouvernementale qui vole en éclats. Ces épisodes scandaleux auraient donc accéléré la décision du Président de faire un grand ménage au sein de l’Exécutif. Reste à savoir si le Premier ministre, Christian Ntsay – jusqu’ici indéboulonnable – sera emporté par ce tourbillon en haut lieu.
Pour bon nombre d’observateurs, le Président Andry Rajoelina aura tout intérêt à former un Gouvernement politique pour faire face aux défis de développement tout en ayant en ligne de mire l’échéance présidentielle de 2023, et ce à seulement un an et quelques mois avant la fin de son quinquennat.
Sandra R.
La délégation de l'Union européenne à Madagascar dit respecter la décision prise par Madagascar lors du vote de la résolution aux Nations unies qui "déplore dans les termes les plus énergiques l'agression commise par la Russie contre l'Ukraine". "C'est une décision souveraine de Madagascar et on respecte la souveraineté du pays", a affirmé Giovanni dia Girolamo, ambassadeur de la Délégation de l’Union européenne, hier au cours d'une conférence de presse. La Grande île figure parmi les 35 pays qui ont opté pour l’abstention (ni pour ni contre) lors de ce vote. L'Union européenne dit également n’en tenir rigueur à Madagascar. "On ne va prendre aucun type de rétorsion contre Madagascar", affirme le diplomate italien. La délégation de l'UE dit néanmoins ne pas désespérer de voir un retournement de la position de Madagascar en observant la situation. Elle table sur le fait qu'en 2014, Madagascar avait voté pour la résolution condamnant l'agression russe en Crimée, même si elle dit toutefois être consciente qu'il s'agissait d'un autre gouvernement.
Ceci étant dit si Giovanni di Girolamo réaffirme une pointe de déception de l'UE par rapport à la décision prise par la Grande île, l'ambassadeur européen insiste sur le fait que "c'est le passé" et qu'il "faut regarder devant". La semaine dernière, l’UE s’est dite déçue de la déclaration de l’Etat malagasy qui a décidé d’adopter une position neutre. Quelques jours auparavant, l’UE et quelques pays européens avaient alors engagé une démarche conjointe auprès des autorités malagasy tout en encourageant le pays à « condamner publiquement les actions de la Russie ». L'UE affirme ne pas faire pression mais expliquer seulement la position qui est la sienne.
"Une dispute mineure"
La Délégation de l’Union européenne estime par ailleurs qu’il ne faut pas comparer la position prise par des pays ou organisations dans le conflit en Ukraine avec celle prise, ou non, dans le différend entre Madagascar et la France sur les « îles Eparses. "Il ne faut pas non plus comparer des choses incomparables. En Ukraine (...) il y a une guerre. La question des îles Eparses, c'est un contentieux sur des îlots qui ne sont pas habités", pense l'ambassadeur de la délégation de l'Union européenne à Madagascar. Giovanni di Girolamo estime que les" présidents des deux pays ont décidé de créer une commission pour en discuter pacifiquement et civilement. C'est une question entre Madagascar et la France qui se discute d'une façon pacifique et normale".
Il rajoute que "mettre sur le même niveau une discussion sur des revendications territoriales sur des îlots non habités avec l'invasion d'un pays, la destruction de ville, des infrastructures, les attaques contre les civils et la mort de soldats des deux côtés, ce n'est pas la même chose".
"Il faut éviter de tomber dans un piège toujours de voir les choses dans une optique très personnelle (...) il faut regarder les proportions", rajoute-t-il, estimant par ailleurs que faire une comparaison entre les deux cas "c'est comme comparer une dispute mineure avec un meurtre"...
La Rédaction
Elle s’appelle Nasoavina Sahara Raherimanana, et elle a 22 ans. Cette jeune stagiaire de l’Isparamed de la Cité Itaosy n’a plus donné signe de vie depuis lundi dernier. A la date indiquée, elle était censée partir faire son stage à l’Amit Ivato, tôt le matin. Et qu’à son retour à Itaosy, en début d’après-midi, elle devrait retourner immédiatement à l’Isparamed pour assister à son cours. Avant de quitter son foyer au lot IAH 67 bis Avaratsena Itaosy, lundi dernier, elle dit à sa mère comme quoi elle ne veut pas prendre son petit déjeuner sous prétexte qu’elle allait être en retard, et qu’elle mangera à son retour, vers midi. Face à la disparition de la jeune femme, ses proches s’inquiètent donc vivement. “Il n’était pas dans ses habitudes de ne pas rentrer. Et même si elle a eu une quelconque mésaventure, comme celle de perdre son téléphone, elle ne manque jamais de nous appeler immédiatement. Mais cette fois-ci, même son téléphone reste désespérément muet avec la messagerie uniquement”, explique le frère de Nasoavina.
Pour en avoir le cœur net, la famille a alors décidé de faire le tour des commissariats, des bureaux de la Gendarmerie et même les hôpitaux, mais en vain. Les proches qui habitent la Capitale et Ambatondrazaka ont été en même temps avisés. Mais aucun d’eux n’a eu des nouvelles de la jeune femme. Nul ne savait ce qui s’est passé au juste lundi dernier. Et les indices ne suffisent pas. Sauf que vendredi dernier, la jeune stagiaire déclare devant sa mère qu’elle devra soigner ses habits, pour ce stage à Ivato. Selon notre interlocuteur, Nasoavina a bien des amis mais on ignore si elle avait ou non un petit ami. “A ma connaissance, je n’ai jamais vu ma sœur se faire accompagner par un jeune homme, du moins à la maison”, confie le frère.
A la lumière de cette situation, tout un mystère plane encore donc sur l’affaire. D’autant plus que les renseignements sur la vie privée de la concernée sont rares pour ne pas dire trop insuffisants pour qu’on ait au moins la moindre idée de ce qui aurait motivé sa subite disparition.
Hier, en nous informant du côté de la brigade criminelle, cette dernière affirme n’avoir pas été encore informée, ou du moins reçu une quelconque plainte autour de la disparition de la jeune stagiaire. Et pourtant, son frère affirme que l’affaire devra être entre les mains de la Police, depuis.
Franck R.