Révoltant, consternant, odieux. Les mots manquent pour qualifier les actes d’une jeune mère qui a enfermé ses 3 enfants sans eau et sans nourriture pendant trois jours dans une maison verrouillée de l’extérieur. L’histoire, qui a déjà fait la une des actualités dans les médias ces derniers jours, se passe à Tsarafaritra Tsimbazaza. Sans l’intervention des voisins qui, alertés par les pleurs de l’aîné, les trois jeunes frères âgés respectivement de 5 ans et 2 ans (des jumeaux) auraient pu perdre la vie. Enquêtée par la Police, la mère négligente a été relâchée et s’est définitivement évanouie dans la nature laissant encore ses trois enfants dans la même maison avec les voisins. Alors qu’elle devait comparaitre devant la Justice, la jeune femme est introuvable. Une histoire qui, a priori, est considérée comme un simple faits divers mais qui attire pourtant l’attention sur une violation grave des droits de l’enfant. Ci – dessous les détails tristes et poignants de cette affaire qui ne pourrait laisser indifférent un être humain doté d’un cœur.
Témoignages des voisins
« Elle avait l’habitude de confier la garde de ses enfants à n’importe qui »
Elle ne parlait pas beaucoup avec ses voisins, mais tout le monde la connaissait. Elle c’est M., la jeune mère qui a abandonné ses trois jeunes fils dans une maison louée qu’elle avait soigneusement fermée de l’extérieur. Les voisins étaient partagés entre un sentiment de révolte et de consternation contre l’attitude de cette mère. La propriétaire de la maison qu’elle avait louée depuis 2 ans affirme qu’après avoir été relâchée par la Police et ramené ses enfants, la jeune femme a disparu dans la nature depuis samedi dernier. « Aux dernières nouvelles, la Police a déjà ramené les enfants dans un centre d’accueil.
Une voisine raconte que « elle avait l’habitude de confier la garde de ses enfants à n’importe qui. Elle m’a déjà sollicitée pour prendre soin de ses jumeaux pendant deux jours et une nuit alors qu’ils n’étaient que des nourrissons d’à peine 6 mois. Elle avait alors promis de me payer 30 000 ariary mais ne m’a finalement offerte que 20 000 ariary». A priori, cette voisine n’est pas la seule à avoir gardé ces enfants. Une autre voisine ne manque pas de faire part de son apitoiement envers les 3 jeunes frères qui ont subi les pires privations et ce de la part de leur propre mère.
Un homicide volontaire.Une mère de famille d’une vingtaine d’années a enfermé ses trois enfants, dont l’aîné est âgé de 5 ans et les deux autres,des jumeaux,âgés de 2 ans et demi, dans sa maison. Seuls sans nourriture, ni eau, ils y sont restés pendant une journée et une nuit. L’histoire s’est passée la semaine dernière, plus précisément, le jeudi 5 août dans le Fokontany deTsarafaritra-Tsimbazaza. Alertée par des pleurs venant de la maison, qui était verrouillée de l’extérieur, la propriétaire de celle-cia avisé les voisinages et le Fokontany. Ces derniers, après avoir ouvert la porte, ont constaté la triste réalité.Les enfants étaientcouverts de saleté de la tête au pied.Affamés et assoiffés, ils ont dû boire du pétrole et manger dela cire qui se trouvait encore dans une assiette. Au moment où les petits garçons étaientgardés au bureau du Fokontany, la mère a fait son apparition. Tout de suite après,on les aamenés, elle et ses enfants, au poste de police à Tsaralalàna.Après une enquête préliminaire, la mèrea reconnu sa fauteet a été relâchée. En contrepartie, elle devrait rester à la disposition de la Police et comparaitredevant le Parquet, le lundi 9 août dernier. Mais le samedi même,la jeune femme est de nouveau partie et n’est jamais rentrée jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse.Ainsi, le Fokontany a de nouveau pris sa responsabilité, le dimanche, en emmenant les trois malheureux à la police des mineurs à Tsaralàlana. D’après la grand-mère de ces enfants qui s’est présentée au bureau de la police des mineurs, hier, les jumeaux viennent d’être circoncis et les plaies ne sont pas encore cicatrisées.
Une remise en liberté inquiétante
Après tant d’efforts, de dénonciation, de condamnation, beaucoup se demandent pour quelle raison la police des mineurs a décidé de relâcher la femme, le jour même de son enquête. En effet, les témoins et les voisinages ont remis en questioncette décision ets’interrogentde la manière dont cette femme a convaincu la police des mineurs pour qu’elle soit libérée si facilement. « La vie des trois enfants étaient en jeu et ils étaient à deux pas de la mort quand les voisins les ont trouvés. On était tous dans la confusion totale, après avoir entendu qu’elle a été libérée », se plaint Randria, un témoin. Certes, les enfants ont besoin de leur mère, mais cette fois, l’instinct maternel a été remis en cause.
Des actes répétitifs
Ce n’est pas la première fois que cette mère de famille agit de la sorte envers ses trois enfants, selon une information recueillie auprès du Fokontany de Tsarafaritra- Tsimbazaza. « A chaque fois, les gamins ont été sauvés par les voisins mais ils ne nous ont pas alertés », soutient la vice-présidente de ce Fokontany. Ce sont ses entourages qui nourrissent les enfants pendant que leur mère disparait et quand rentre de nouveau, elle fait comme si de rien n’était. Mais cette fois, c’est plutôt horrible. Beaucoup suspectent même qu’elle aurait tenté volontairement de commettre un homicide contre ses propres enfants en les enfermant ainsi et en les privant de nourriture. Il y a quelques mois de cela, elle a été incarcérée pour une affaire pénale. Son fils aîné habitait chez sa grand-mère tandis que les deux jumeaux avaient été placés dans un centre d’accueil à Androhibe. Après sa liberté, elle a récupéré ses enfants.
Enquêtée par le Fokontany, elle a avancé que c’est son travail qui l’a poussée à abandonner ses enfants seuls à la maison. D’après Ratsimbazafy Patrick, chef secteur au niveau de cette localité, jusqu’à présent, aucun membre de ses familles et proches ne s’est manifesté pour prendre de ses nouvelles, ni de ses enfants. « Depuis samedi où elle a de nouveau quitté son foyer, nous avons fait tout notre possible pour la retrouver mais en vain. Jusqu’ à cet après-midi (ndlr : hier), elle n’a jamais donné signe de vie et son numéro de téléphone est injoignable », avance-t-il. Selon la version de quelques-unes de ses connaissances, cette jeune femme serait une dérangée mentale et une arnaqueuse.
Réalisé par Anatra R
Première intervention chirurgicale prévue avant la fin de cette année. Les enfants ayant des malformations seront privilégiés dans la chirurgie cardiaque à cœur ouvert auprès du Centre hospitalier de Soavinandriana (CENHOSOA), connu de tous sous l’appellation de HOMI (hôpital militaire). Le bloc de chirurgie y afférent est actuellement en chantier. « Il s’agit du premier bloc opératoire de chirurgie cardiaque à cœur ouvert à Madagascar. La construction de cette infrastructure spéciale se fait aux normes requises. Son opérationnalisation nécessite l’utilisation de nouvelles technologies ainsi que des matériels de dernier cri. Ce n’est pas n’importe quel balatum ni conditionneur d’air qui peuvent y être utilisés, avec les jeux de pression considérables », informe le Médecin Général Rakoto Fanomezantsoa, directeur du CEHNOSOA. La construction de cette infrastructure innovante se réalise grâce à l’appui de « Chaîne de l’Espoir », l’un des partenaires de l’établissement dans ce projet d’envergure.
Plus de 5 000 enfants opérés depuis 1994
Tout un programme mis en œuvre depuis 27 ans. Dans toutes les Régions de l’île, l’ONG internationale « Chaîne de l’espoir » se charge du dépistage des enfants ayant une malformation cardiaque. Après les contre-diagnostics effectués à Antananarivo, les médecins tranchent sur une opération locale ou une évacuation sanitaire à l’étranger. « Notre établissement accueille depuis 2016 les enfants dont les cas nécessitent des interventions chirurgicales à cœur fermé, c’est-à-dire que les malformations cardiaques se trouvent à l’extérieur du cœur. Le bloc de chirurgie cardiaque y afférent est opérationnel depuis maintenant 5 ans », avance le directeur du CENHOSOA. Pour la chirurgie cardiaque à cœur ouvert, l’opération se fait en France ou à La Réunion. Plus de 5 000 enfants en ont été opérés depuis 1994, grâce au partenariat avec ladite ONG. D’un autre côté, Madagascar enregistre des médecins spécialistes ou formés dans la chirurgie cardiaque, toujours grâce à ce partenariat. « La première vague de formation s’est tenue depuis 1994. Actuellement, la 4ème génération de médecins militaires est en cours de formation », ajoute notre interlocuteur.
Recueillis par Patricia Ramavonirina
Problématique. D’après les autorités en charge du commerce et de la consommation, pour endiguer l’inflation et surtout les phénomènes de spéculation en période de soudure, l’importation de produits de première nécessité comme le riz demeure encore incontournable. D’ailleurs, c’est la principale raison pour laquelle la State Procurement of Madagascar (SPM) a été mise en place. A partir du mois d’octobre prochain, un minimum de 8 000 tonnes de riz et autant d’huile de table et de farine seront importés par cette société d’Etat dans l’objectif de la mise en place d’un système de balisage du prix aux détails qui impacte, en ce moment, douloureusement le portefeuille du ménage à revenu moyen sur tout le territoire sans exception. En parallèle, ces ménages sont toujours en attente des 21 000 t de « Vary Tsinjo » en provenance d’Inde qu’ils pourront se procurer à un prix raisonnable. Depuis sa création, la SPM a importé 16 000 t de riz en décembre de l’année dernière, 32 000 t en janvier de cette année et avait proposé 5 312 t de riz blanc avec 25% de brisure aux grossistes depuis la fin de l’année dernière. Cette quantité de riz, destinée aux grossistes et distributeurs agréés, devait être distribuée dans 12 Régions réparties sur 6 zones. Pour cette opération, le prix du sac de 50 kg de riz au départ de Toamasina était fixé à 79 050 ariary. Pour ce qui est du sucre, et de la farine, la SPM ambitionne de prendre une grande partie des parts du flux d’importation de ces denrées dans la mesure où le pays consomme environ 200 000 t de sucre annuellement et autant de farine aussi. Un marché dans lequel la SPM projette d’acquérir près d’un quart de la totalité du flux. L’objectif étant de s’imposer comme ayant un statut de régulateur sur le marché local de manière à prévenir les tentatives de spéculations perpétrées par certains opérateurs en profitant du contexte de pandémie. « La SPM n’accaparera pas la totalité du marché de l’importation de produits de première nécessité. Il agira plutôt sur la régulation et le contrôle de ce marché », expliquaient les autorités à l’époque de la mise en place de cette société. Cette dernière n’importera du riz que lorsque les opérateurs habituels ne pourront pas suivre le rythme de consommation de la population. Cet organe étatique agit ainsi en complémentarité avec le rôle des importateurs tout en contrôlant les actions de ces derniers.
Hary Rakoto
Nous attendons et accueillons le nouveau Gouvernement dans la sérénité ! Le Président de la République, Rajoelina Andry Nirina, après avoir consulté le PM, le seul rescapé, dissout le Gouvernement. La loi n’oblige pas le Chef de l’Etat à se référer à une personne dans ce cas. Il peut, à lui-seul, prendre les dispositions qui conviennent. Mais, étant un démocrate, Rajoelina a bien voulu montrer l’exemple à son peuple qu’il consulte et ne prend pas seul une telle décision de haute importance pour la vie du pays. Et d’une pierre deux coups, Rajoelina voulait témoigner à tout le monde que la confiance qu’il éprouve à l’endroit de son Premier ministre demeure entière. Ainsi donc, le tandem Rajoelina-Ntsay est toujours au beau fixe ! Et cela, en dépit des zones de turbulence qu’ils ont dû traverser ensemble durant ces deux années et demie de parcours agité. C’est un message fort garantissant les intérêts supérieurs de la Nation !
Andrianampoinimerina, le grand homme d’Etat de l’Histoire de Madagasikara, se distingue par ses deux qualités à savoir, il ne décide jamais seul. Il consulte à tout moment les « Olobe » dont Ihagamainty qui l’entourent. Et ensuite, Nampoina ne se sépare jamais de ces précieux conseillers.
Le Président Rajoelina laissa entendre le dimanche 8 aout dernier qu’il va prendre la semaine prochaine une décision importante relative au sort du Gouvernement. Il ne se dérobe point de la tourmente du peuple. Lui-même, le Chef de l’Etat se « plaint » ou plutôt constate l’ineptie aggravante de certains membres du Gouvernement causant le calvaire de la population. Les prix des PPN s’envolent et échappent totalement aux modestes bourses de la grande majorité des concitoyens. Les faibles revenus vivent dans une misère insoutenable. L’éternel caprice de la JIRAMA finira un beau jour par faire craquer les nerfs des usagers. Le Président Rajoelina, en sa qualité de Raiamandreny de la Nation ne peut rester indifférent ni les bras croisés face à cette « calamité ». A demi-mot, il l’avait fait savoir qu’il mettra fin au jour du Gouvernement.
Et chose dite, chose faite ! Rajoelina Andry Nirina tape le clap de fin ! Tout le monde descend sauf le pilote. En voilà un homme de parole ! Depuis mercredi 12 août, les ministres se limitent à gérer les affaires courantes. Le temps pour les deux chefs de l’Exécutif de cogiter ensemble sur l’échafaudage du nouveau Gouvernement qui portera un nouveau visage, parait-il. Un travail qui s’annonce d’ailleurs laborieux mais gageons que le binôme Rajoelina-Ntsay s’en tirera !
Selon certaines indiscrétions, la cogitation au sommet de l’Etat enfantera un nouveau-né ce week-end. A coup sûr, il y aura des heureux « redoublants ». Ce sont certainement ceux ou celles dont les résultats du test d’évaluation affichent satisfaisants ou concluants. Il en existe des Départements qui n’ont pas déçu dans leurs missions. Des ministres qui n’ont pas lésiné les efforts nécessaires pour rendre service aux contribuables. Le peuple, le grand arbitre, est témoin de leurs prestations. Le Chef de l’Etat et le PM ne sont pas non plus injustes pour ne pas apprécier leurs actes. Et les non-concluants partiront. On ne plaisante point !
On attend et on accueille dans la sérénité !
Ndrianaivo
Favoriser la relance économique de Madagascar après la crise sanitaire de la Covid-19. C’est dans ce sens que la Banque africaine de développement (BAD) a émis dans une note de diagnostic pays Madagascar publiée récemment, quelques recommandations pour les secteurs d’activités porteurs pour l’économie du pays. « Compte tenu des contraintes spécifiques de Madagascar en termes de déficit en infrastructures, pour industrialiser le pays, l’approche serait de promouvoir des parcs industriels spécialisés et de créer des conditions favorables au sein de ces parcs notamment en matière d’énergies, de routes, de TIC (Technologies de l’information et de la communication) et de faciliter les procédures administratives afin d’attirer le secteur privé dans le développement des activités industrielles à fort potentiel », suggère l’institution financière. Toutes les filières d’activités sont loin d’être limitées ou saturées. Ces parcs pourront alors se développer dans la majorité des secteurs, de la transformation des produits agricoles ou de mer aux industries textiles ou d’habillement, en passant par l’extraction des huiles essentielles et la production de matériaux électriques et électroniques. « La Grande île dispose en effet des atouts nécessaires pour accélérer le développement industriel avec sa main- d’œuvre abondante et de qualité. Sauf que le modèle industriel a surtout été tourné vers les industries exportatrices (textiles et minières), avec notamment la loi sur la Zone franche industrielle et la loi sur les investissements qui prévoient des incitations à portée générale », note la BAD.
Pour la Banque africaine de développement, Madagascar devrait tirer des leçons de ces lois pour initier le développement des industries dans le pays. « Les efforts devraient s’axer sur la mise en place d’une politique de contenu local afin de faciliter l’intégration des PME dans les chaînes de valeur industrielles et pour créer des emplois décents », conseille-t-elle. De plus, la dimension sociale et environnementale doit être au cœur de cette stratégie, sachant les difficultés rencontrées par les ménages malagasy actuellement mais aussi que Madagascar figure parmi les pays les plus vulnérables au changement climatique.
Rova Randria
Pour cette matinée, des pluies faibles locales vont arroser le long des côtes Est du pays, tandis que des averses matinales apparaissent autour de Fort-Dauphin. Un ciel couvert ou partiellement nuageux est prévu sur Sava, la partie Est de Sofia, Alaotra-Mangoro, le versant Est des hautes terres, suivi de crachins locaux sur Marolambo, Ifanadiana, la partie Est de Haute-Matsiatra ainsi que Vondrozo et Midongy. Un temps généralement ensoleillé est attendu sur le reste du pays.
Dans l’après-midi, des pluies faibles persistent sur le long des côtes Est. Un temps nuageux avec des pluies faibles et/ou crachins locaux sont attendus sur la partie Est des hautes terres, Alaotra-Mangoro, Sava et la partie Est de Sofia. Le ciel sera couvert sur la pointe sud de Madagascar. Ailleurs, le temps sera peu nuageux ou ensoleillé. En ce qui concerne les températures, elles vont progressivement diminuer à partir de ce jour. Les températures maximales varieront de 19 à 33° C. Les valeurs minimales seront comprises entre 9 et 21° C.
Demain, des pluies faibles se concentreront sur les côtes Est de l’île. En revanche, on observera un ciel nuageux avec une possibilité de crachins fins ou pluies faibles sur la partie Est des hautes terres, Alaotra-Mangoro ainsi que la partie Est de Sofia. Ailleurs, le temps sera sec.
Pour lundi, il continuera à pleuvoir faiblement aux alentours des Régions d’Analanjirofo, Atsinanana, Vatovavy et Fitovinany. Des averses prendront place sur Atsimo-Atsinanana et Fort-Dauphin. Il fera beau ailleurs.
Recueillis par K.R.
La Grande île a de nombreux atouts pour voir naître sur son territoire des entreprises technologiques performantes. Elle souffre toutefois d'un manque de financement et d'investisseurs. Un sujet sur lequel l’Organisme « Economic Development Board of Madagascar » (EDBM) a mis l’accent dans la dernière publication du rapport « Yearbook-économique-Madagascar-2021 ». « Dans le contexte actuel où la résilience post-Covid démontre les meilleurs potentiels, les principaux secteurs propices à l’investissement à Madagascar, à court et moyen terme, sont le secteur des technologies de l’information qui s’est développé à cause ou grâce aux mesures de confinement, ou encore l’agriculture biologique pour des produits d’exception de Madagascar comme la vanille, les épices et les fruits. Cependant, le secteur de l’industrie, des recherches pharmaco-scientifiques ainsi que le domaine des huiles essentielles pour le bien-être et les produits issus de notre biodiversité unique - ayant des vertus reconnues dans le monde entier - ne sont pas non plus en reste », explique Andry Ravalomanda, directeur général de l’EDBM, lors d’une interview dans le cadre de la réalisation de ce rapport économique.
En effet, investir dans la science, la technologie et l'innovation (STI) est essentiel pour le développement économique et le progrès social. Aujourd'hui, la recherche et le développement dans le domaine des technologies vertes peuvent contribuer au progrès économique et social - tout en préservant l'environnement - et construire des sociétés intrinsèquement plus vertes. Par ailleurs, les technologies sont souvent présentées comme des outils permettant aux pays en développement de les aider, mais le tableau demande à être nuancé. Les nouvelles technologies réduisent les prix des biens et services auxquels elles sont appliquées. Elles mènent également à la création de nouveaux produits. Les consommateurs bénéficient de ces améliorations, qu'ils vivent dans des pays riches ou pauvres.
Création d’emplois
Cependant, pour que la technologie apporte une contribution réelle et durable au développement, elle ne doit pas seulement fournir des produits meilleurs et moins chers. Elle doit aussi générer plus d'emplois mieux rémunérés. Par exemple, en Amérique latine et ailleurs, les nouvelles technologies numériques ont joué un rôle important dans la transformation de l'agriculture à grande échelle. Les « big data », GPS, drones et communication à haut débit ont permis une amélioration des services d'extension agricole, notamment une optimisation de l'irrigation et de l'usage de pesticides et d'engrais, un développement de systèmes d'alerte précoce, ainsi qu'un meilleur contrôle de la qualité et une gestion plus efficace de la logistique et de la chaîne d'approvisionnement.
Dans ce contexte, selon le premier responsable de l’EDBM, le redressement économique par les investissements doit s’effectuer pour le secteur privé et avec le secteur privé puisque ce dernier est le principal maillon pourvoyeur d’emplois et de valeur ajoutée à Madagascar. Pour ce faire, il est primordial de pouvoir faciliter l’environnement des affaires pour que le secteur privé puisse se développer. De cette manière, les investisseurs pourront ainsi contribuer au redécollage économique rapide du pays. De plus, 90% des entreprises formelles à Madagascar sont des PME ou TPE. Un appui spécifique devra ainsi être mis en place pour les accompagner à développer leur potentiel.
Hary Rakoto