
On n’en finit … jamais d’épiloguer sur la galère que la Société nationale d’eau et électricité fait subir aux pauvres et impuissants abonnés. Il n’y a pas un jour ou une nuit sans que la JIRAMA fasse la sienne. D’après les constats quotidiens de tous, les délestages et les coupures se durcissent au fil du temps. Sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), c’est le gala ininterrompu des coupes et des arrêts des machines et appareils ménagers. Ampoules, frigos et autres machines délicates risquent fort d’être endommagées. Au beau milieu du souper, en pleine concentration d’une séance de film, en plein travail dans les ateliers de soudure, en pleine coupe de cheveux ou brushing dans les salons de coiffure, en pleine concentration d’un travail de connexion dans un cybercafé, etc. les coupures intempestives du courant gâchent tout ! La vie quotidienne, de jour comme de nuit, des usagers de la JIRAMA est émaillée de contrariété, d’ennuis et d’énervements. Et la cerise sur le gâteau, les responsables s’en moquent … éperdument ! Ils ne se gênent pas de livrer des motifs bidon. Et cela sans évoquer les effets corollaires, entre autres, l’insécurité. Les sentes et les ruelles des quartiers plongés dans le noir favorisent le « travail » des bandits et les scélérats de tout acabit.
Le ministre de l’Energie et des hydrocarbures, Ny Ando Jurice Ralitera, brille dans une sortie étonnante afin de donner sa version sur les origines probables des coupures répétées d’eau et d’électricité. Il évoque des cas de sabotage. Que d’un raccourci ! Le terme « sabotage » suffit-il à donner de la lumière sinon des éclaircissements à cette gangrène qui tue à petits feux la Compagnie nationale et qui durait des mois voire des années et plongeant le pays tout entier dans une détresse inouïe. Ce raccourci (sabotage) qui, au final, s’apparente à une insulte à l’endroit de la population a été déjà mille fois avancé auparavant. Il n’a jamais arrangé la situation. Pour la simple raison que les auteurs du délit n’ont jamais fait l’objet de mesures concrètes. D’ailleurs, ils n’ont jamais été identifiés ni interpellés. A plus forte raison, on ne résout point un problème à partir des supputations ou des accusations gratuites.
Dans une de nos précédentes éditions, l’occasion nous a été donnée de rapporter à travers les lignes de l’édito un signal d’alarme sur les agissements de cette « faucheuse » à savoir la JIRAMA. Sur son compteur, la JIRAMA a déjà fauché au moins deux régimes de l’époque précédente, le HVM de Rajaonarimampiania Hery et le TGV de Rajoelina Andry Nirina. Et nous n’avions pas manqué de tirer la sonnette d’alarme à propos de l’objectif suivant qui serait, au conditionnel, selon des analystes aguerris, la Refondation ! Ne minimisons point sur la capacité de nuisance de certaines têtes brûlées de la Compagnie. Les leaders syndicaux, même s’ils se font discrets, signent et persistent sur leurs revendications notamment le limogeage du DG, l’Israélien Ron Weiss nommé en avril 2024 et le maintien de l’ancien statut de leur Compagnie ou du moins l’améliorer.
Faudrait-on réitérer à l’endroit des dirigeants, au sommet de l’Etat, qu’il faille considérer à prendre des mesures à même impopulaires, avant qu’il ne soit trop tard, pour redresser la JIRAMA.
Un projet désormais en pointillés. Le rêve de relier Antananarivo à Toamasina en seulement deux heures semble s’éloigner. Lancé en grande pompe et présenté comme l’un des chantiers les plus structurants du pays, le projet d’autoroute est aujourd’hui marqué par l’incertitude. Après les événements récents ayant émaillé la vie publique dans le pays, les travaux ont été officiellement mis en suspens. Ce n’est que récemment que l’entreprise en charge a été sommée à reprendre le chantier. Outre le terrassement, certaines interventions considérées comme indispensables, notamment la remise en état des séparateurs et l’engazonnage de plusieurs zones déjà aménagées sont au programme. Mais l’ensemble avance au ralenti.
Les informations disponibles indiquent toutefois que l’objectif immédiat reste la finalisation de la première portion de 80 kilomètres, considérée comme la tranche ferme du projet. Huit kilomètres ont déjà été inaugurés et quelques kilomètres supplémentaires bénéficient désormais de leur couche d’enrobé. Le terrassement, lui, est arrivé jusqu’au point kilométrique 72, ce qui laisse environ huit kilomètres avant d’atteindre la longueur totale prévue pour ce premier segment. Cette section doit relier la Capitale à Anjozorobe et semble aujourd’hui être la seule partie du projet pour laquelle les autorités manifestent une volonté claire d’achèvement.
Au-delà de cette portion, le silence demeure. Aucune déclaration officielle n’a été faite concernant l’autoroute elle-même entre Antananarivo, Anjozorobe et Toamasina. Les tranches conditionnelles, censées constituer la suite du tracé, n’ont pour l’instant fait l’objet d’aucune communication publique. Cette absence d’information entretient l’idée que le projet, dans sa version initiale, pourrait être revu ou redimensionné.
Dans ce contexte, la perspective d’une autoroute complète reliant la Capitale au principal port du pays apparaît moins certaine qu’à ses débuts. Un certain nombre de personnes pensent qu’à court terme, il est plus probable de voir émerger une voie rapide entre Antananarivo et Anjozorobe, plutôt qu’une infrastructure autoroutière intégrale jusqu’à Toamasina. Pour beaucoup d’ailleurs l’infrastructure actuelle ressemble déjà plus à une voie rapide qu’à une autoroute.
La Rédaction
Adoption de la loi sur le « toaka gasy » à l’Assemblée nationale .Le mardi 2 décembre 2025, l’Assemblée nationale a adopté en seconde lecture, sans modification, la loi encadrant la production et la commercialisation du « toaka gasy ». Présenté par le député Andriamihaja Fanomezantsoa Yves Georges (Ambositra), le texte avait auparavant été amendé par le Sénat. La loi renforce la réglementation en matière de production, de fiscalité, de sécurité sanitaire et de qualité des produits. Elle institue l’ACSQDA comme organe de contrôle et rend obligatoire l’application d’un manuel de procédure scientifique standardisé. Le comité délivrant l’avis conforme inclut désormais le ministère de l’Environnement. Des motifs de suspension de la production sont prévus en cas de non-respect du taux légal d’alcool. Ce dispositif vise à protéger la santé publique, organiser la filière, valoriser les productions agricoles et soutenir le développement économique des zones rurales, tout en préservant cette tradition culturelle de Madagascar.
MESUPRES, ultimatum expiré, grève générale actée. Le climat social reste tendu au sein du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES). Dès hier matin, les agents ont entamé une grève générale, comme l’avait annoncé leur syndicat, après l’expiration du délai de 72 heures accordé aux autorités pour répondre à leurs revendications. Malgré la mobilisation, les représentants syndicaux tiennent à préciser qu’aucun conflit personnel n’oppose les employés au ministre ou à son équipe : « Nous n’avons aucun différend avec la ministre ni avec nos collaborateurs », ont-ils affirmé dans une déclaration publique. Selon les informations recueillies à l’issue d’une réunion entre délégués du personnel et représentants du ministère, le dossier est désormais entre les mains de la Primature. Les documents relatifs aux revendications ont déjà été transmis, et les émissaires du ministère assurent vouloir œuvrer à l’apaisement de la situation. En attendant une réponse officielle, les syndicats maintiennent le mot d’ordre : la grève se poursuivra jusqu’à obtention d’une solution jugée équitable. Sans décision claire de la part du Gouvernement, les agents assurent qu’ils continueront leur mouvement. Cette mobilisation, qui devient un enjeu interinstitutionnel, pourrait peser sur le fonctionnement du système universitaire et sur le calendrier des activités pédagogiques si aucun accord n’intervient rapidement.
Aimé Gilbert Raveloson a été élu membre de la Commission budget et finances de la Cour pénale internationale. A l’issue du scrutin organisé au sein de la Cour pénale internationale (CPI), le candidat de Madagascar, Raveloson Aimé Gilbert, actuel directeur général des programmes et des ressources au ministère de la Justice, a été élu membre de la Commission budget et finances (CBF). Cette élection marque une avancée significative pour la présence de Madagascar dans les espaces décisionnels internationaux. La CBF, organe stratégique de la CPI, veille à la bonne gestion des ressources financières et au suivi budgétaire de l’institution.
Madagascar et La Chine renforcent leur partenariat pour une pêche durable. Ouvrir la voie à de nouvelles initiatives conjointes pour promouvoir une pêche responsable et dynamiser l’économie littorale de Madagascar. Dans cette optique, le ministre de la Pêche et de l’économie bleue (MPEB), Jaco Chan Kit Waye, a reçu en audience l’ambassadeur de Chine à Madagascar, Ji Ping. Le ministre a réaffirmé la nécessité de respecter strictement les lois nationales et de lutter contre toute forme d’impunité envers les opérateurs ne se conformant pas aux réglementations. Il a souligné que la mise en place d’une gouvernance claire et exigeante est indispensable pour préserver les ressources marines et assurer une exploitation responsable. La délégation chinoise, pour sa part, a manifesté sa volonté de contribuer à l’assainissement de la filière pêche, en travaillant étroitement avec les autorités malagasy sur des objectifs communs. Elle a également exprimé la disponibilité de la Chine à soutenir le secteur à travers des investissements structurants et durables, témoignant d’un engagement à long terme.
La Banky Foiben’i Madagasikara (BFM) a récemment souligné la persistance de la volatilité de l'ariary face aux principales devises internationales, l'euro et le dollar américain, une tendance qui ne semble pas prête à s’essouffler. Depuis avril 2025, le cours de l’euro (EUR) a, par exemple, franchi la barre symbolique de 5 000 ariary, atteignant 5 176 ariary au 20 septembre de la même année. Cette évolution, qui traduit une dépréciation constante de la monnaie nationale, est le reflet direct de facteurs externes et internes majeurs. Les fluctuations sur le marché international, notamment la faiblesse persistante du dollar US et le renforcement conséquent de la parité Euro/Dollar (EUR/USD), jouent un rôle prépondérant. A titre d'exemple, l’euro s’est apprécié de 13,63 % par rapport au dollar US sur la période. Selon un économiste enseignant dans une université privée de la Capitale, « La santé de l'ariary est intimement liée à l'euro. Plus de 60 % de nos transactions se font dans cette devise ; c'est un point de vulnérabilité structurel ». La BFM elle-même intervient sur le marché interbancaire des devises pour amortir les chocs et réguler la liquidité, assurant la détermination du taux de change nominal sur la base des transactions réelles entre banques et clients. Malgré cette intervention, l’ariary a continué de perdre du terrain, se dépréciant de 6,22 % face à l’euro et de 5,09 % contre le dollar US depuis le début de l’année 2025. Ces chiffres illustrent une réalité économique délicate pour un pays dont la dépendance aux importations en biens essentiels et la faible croissance des exportations, notamment de produits phares comme la vanille et le girofle, créent un déséquilibre structurel en devises.
Conséquences directes
Les conséquences de cette dépréciation de l'ariary sont directement ressenties par les ménages et les entreprises de la Grande île. L'augmentation du coût des importations, qu'il s'agisse de carburants ou de riz, le produit de première nécessité pour beaucoup, se répercute inévitablement sur les prix à la consommation, alimentant une inflation déjà élevée. Avec un taux d’inflation qui a atteint 7,5 % en septembre 2025, selon les données de la BFM, la question du pouvoir d'achat est au cœur des préoccupations. Un petit commerçant du marché d'Analakely se lamente: « Tout est plus cher aujourd'hui, le prix des marchandises importées monte sans cesse, je suis obligé d’augmenter mes prix mais les clients n’ont plus les moyens de payer ». Cette situation crée un cercle vicieux où la faiblesse de la monnaie nationale accentue la pauvreté, qui touche déjà près de 80 % de la population. L'activité économique, bien que montrant une certaine résilience avec une croissance prévue aux alentours de 4,5 % à 4,6 % pour 2025, est freinée par cet environnement monétaire incertain. La croissance est principalement tirée par des secteurs comme le tourisme et l'agriculture, mais l'investissement global reste prudent. Pour un industriel spécialisé dans l’exportation, l'impact est mitigé : « Certes, un ariary faible rend nos produits plus compétitifs à l'international, mais l'achat de nos équipements et nos matières premières importées nous coûte beaucoup plus, ce qui annule souvent le bénéfice du taux de change ». L'enjeu pour les autorités monétaires est de trouver un équilibre entre le soutien à la compétitivité des exportations et la maîtrise des pressions inflationnistes dues à l’importation, une tâche rendue complexe par la forte sensibilité de l'ariary aux chocs extérieurs.
Vendredi 5 décembre
Zandry Gasy
Le groupe « Zandry Gasy » fait son grand retour sur scène, en donnant rendez-vous à ses fans au Vieux Carré, Behoririka. Après plusieurs collaborations avec divers artistes, le quatuor confirme sa vitalité artistique, démentant ainsi les rumeurs d’éloignement. Ce soir, au Piment Café, Mbola Talenta et ses acolytes promettent une soirée inoubliable, où leurs compositions phares seront à l’honneur dès 20h 30. Fidèles à leur identité tout en explorant de nouvelles sonorités, ils offrent une immersion authentique dans leur univers musical. Cet événement marque une étape cruciale pour le groupe, illustrant sa capacité à évoluer tout en restant fidèles à ses racines. Une occasion unique pour les mélomanes de vibrer au rythme d’un groupe qui continue d’écrire sa riche histoire.
Black Nadia
Ce vendredi soir, le centre-ville vibrera au rythme de la star du « coupé décalé », Black Nadia, de retour sur scène après plusieurs semaines d’absence. La reine incontestée de ce genre musicale promet une soirée inoubliable au Bouddha Bar, Isoraka à partir de 22h. Fidèle à ses fans, elle interprétera des extraits de ses albums, mêlant douceur et énergie pour enchanter un public déjà en effervescence. La chanteuse, connue pour sa capacité à fusionner divers styles de musique, offrira un spectacle éclectique : des slows émouvants comme « Tsy anjara », des morceaux entraînants comme « Je m’en fous », ainsi que des rythmes tropicalisés mêlant « afrobeat » et « coupé décalé ». La soirée s’annonce brûlante, une véritable célébration de la musique, où chaque spectateur pourra ressentir la chaleur d’un moment partagé, dans une ambiance à la fois festive et chaleureuse.
Tselatra
En ce vendredi joli, le public tananarivien est convié à un nouveau concert du groupe Tselatra. Erick le leader du groupe, résidant en France, revient avec un concert enflammé qui aura lieu ce soir à l’hôtel Panorama, route d’Andrainarivo, l’un des lieux les plus prisés des noctambules de la capitale. A partir de 19h, Erick et ses compagnons offriront un spectacle intense, mêlant énergie brute et talent indéniable, pour le plus grand plaisir de leurs fans fidèles. Malgré le temps qui passe, ce groupe de rock veut toujours prouver qu’il n’a rien perdu de sa fougue et de sa créativité, prêt à enflammer la scène une fois de plus. Une soirée à ne pas manquer pour tous ceux qui souhaitent vivre une expérience musicale authentique et passionnée.
Samedi 6 décembre
Dimy Nuée
Un moment de jazz. Ce samedi à partir de 19h, le Fara West Faravohitra accueillera Dimy Nuée, un groupe malagasy qui incarne la vitalité et la créativité de la scène de jazz fusion locale. Composé de cinq musiciens passionnés, à savoir Tantely Rasoloarimanana à la guitare, Mananjo Rabakoson au piano, Ramaroson By aux vents, Randy Rabeson à la basse et Finoana Aina à la batterie, ce quintet offre une expérience sonore unique, mêlant jazz moderne, groove, funk et touches d’âme malagasy. Leur musique, à la fois raffinée et spontanée, transcende les genres pour raconter des histoires riches en émotions. Après plusieurs années d’expériences, le retour de Tantely Rasoloarimanana sur scène promet une soirée vibrante, où la liberté d’expression et l’authenticité seront à l’honneur. Plus qu’un concert, cette soirée promet une immersion sensorielle dans un univers musical sincère, à vivre absolument !
Tarika Hasina
Ce samedi soir, le quartier d’Ivato et ses environs vibreront au rythme envoûtant du groupe « Tarika Hasina », emmené par le charismatique José et ses camarades de scène. Dès 20h, la salle du Phô Resto s’animera avec une soirée placée sous le signe de l’authenticité musicale. En « live », ces artistes interpréteront leurs succès incontournables tels que « Alahelo », « Fonjan'ny neny », « Dia ho nofiko ve » et leur tube emblématique « Babonao ». Fidèles à leur réputation, ils promettent une performance vibrante, mêlant musique acoustique et mélodies envoûtantes, offrant au public une immersion totale dans la richesse du patrimoine musical malagasy. Une occasion rare pour les amateurs de bonne musique de partager un moment convivial, chaleureux et inoubliable. Ne manquez pas cette soirée exceptionnelle !
Tovo J’Hay
Le chanteur Tovo J’Hay s’apprête à offrir un formidable show à ses fans. Connu pour ses ballades romantiques qui ont marqué la scène musicale malagasy depuis 25 ans, l’artiste propose un concert exceptionnel qui aura lieu demain soir à partir de 20h au Kudéta, Anosy. Ce rendez-vous unique sera l’occasion pour ses admirateurs de revivre les moments forts de sa carrière, en redécouvrant ses deux premiers albums dans une ambiance chaleureuse et festive. Avec cette ultime performance, Tovo J’Hay clôt une aventure musicale riche en passion, en émotion et en reconnaissance. Les fans, nombreux à attendre ce moment, savent qu’ils assisteront à une soirée mémorable, symbole d’un parcours artistique sincère et profondément humain.
Si.R
Les Ankoay dames ouvrent ce vendredi 5 décembre leur Africa Cup 3×3 2025 par un choc déjà décisif : un affrontement face aux Egyptiennes, finalistes de la dernière édition. Le match, programmé à 17h35 au Palais des Sports de Mahamasina, s’annonce comme une finale avant l’heure dans le groupe A.
Mahamasina deviendra, durant trois jours, le véritable cœur du basketball 3×3 africain. L’Africa Cup 2025 démarre aujourd’hui dans une atmosphère électrique, tant l’attente est grande autour des équipes nationales malgaches, championnes en titre chez les dames comme chez les hommes. L’entrée a été fixée à 5 000 ariary, et les portes du Palais s’ouvriront à 8 heures pour permettre aux supporters de se mobiliser massivement.
C’est la deuxième année consécutive que Madagascar accueille cette prestigieuse compétition continentale, preuve de la confiance renouvelée de la FIBA envers la Grande île qui est devenue un acteur majeur du demi-terrain en Afrique.
Cette première affiche Madagascar–Egypte pourrait déjà peser lourd dans le classement final du groupe A, où seules deux équipes sur cinq décrocheront leur ticket pour les demi-finales.
Après cette entrée en matière, les Ankoay dames enchaîneront un deuxième match capital ce même jour à 19h15, face à l’Ouganda, actuelle meilleure nation africaine du 3×3.
Leur troisième rencontre est programmée samedi à 16h15 contre la Tunisie, avant d’affronter la République démocratique du Congo à 18h15, toujours samedi, pour clore la phase de groupes.
La sélection masculine n’entrera en compétition que demain, samedi 6 décembre. Engagés dans la poule D, les Ankoay affronteront d’abord le Rwanda à 17h15, avant un deuxième match décisif prévu à 19h05, contre l’une des trois équipes issues du tournoi de qualification : Comores, Botswana ou Somalie.
La FMBB compte sur la ferveur du public pour pousser les deux sélections à conserver leurs titres continentaux et écrire une nouvelle page du basketball malgache.
Elias Fanomezantsoa
Madagascar s’installe durablement parmi les Nations phares du Championnat du monde d’Excel. L’édition 2025 marque une double consécration pour Madagascar, qui s’empare à la fois du titre mondial en équipe et en individuel étudiant. La délégation malagasy est rentrée au pays avec un palmarès historique lors du Championnat du Monde d’Excel 2025, organisé à Las Vegas (Etats-Unis). Les représentants de Madagascar ont remporté cinq trophées dans différentes catégories, signant ainsi la meilleure performance du pays depuis sa participation à la compétition. Dans la catégorie Equipe - MECC, la formation « We are INSCAE », composée de Mbolanantenaina Jean Philippe Christian, Joy Hezekiah Andriamalala et Tsiory Razafitseheno, a décroché le titre de champion du monde. Il s’agit de la première victoire malagasy dans cette catégorie.
Succès en individuel
En catégorie Individuelle - MECC, Christian Mbolanantenaina a été sacré champion du monde étudiant. Déjà troisième au classement mondial l’an passé, il réitère cette performance en décrochant de nouveau la troisième place mondiale, tout en s’imposant comme vainqueur de l’édition 2025. Aina Andrianina s’est classée à la 11ème place mondiale, rejoignant ainsi les lauréats. Dans la catégorie professionnelle, le titre est revenu à Diarmuid Early, devant Michael Jarman - champion 2024 et vainqueur de la Coupe du monde de Modélisation financière 2025 - et Andrew Ngai, triple champion du monde de 2021 à 2023.
La délégation malagasy était composée de Christian Mbolanantenaina, Tsiory Razafitseheno et Aina Rasolofoson, tous issus du podium national 2025, ainsi que de Joy Andriamalala, Aurélio Zafindaza et Dayana Hikmat Houssen. Tous se sont classés dans le Top 50 mondial dans leurs catégories respectives. Les épreuves du Championnat du monde d’Excel se tiennent en face à face et consistent en la résolution d’énigmes complexes, de problèmes de modélisation financière et de tâches avancées sur Excel. Rapidité, logique et précision sont mises à l’épreuve à travers des études de cas, la création de modèles financiers et la résolution de casse-têtes.
Nikki Razaf
L’électricité reste un problème majeur à l’université d’Antananarivo. En effet, les coupures fréquentes perturbent étudiants, enseignants et personnel administratif. Selon Lova, étudiant en mention malagasy, dans la Faculté des lettres et des sciences humaines, « pour les étudiants de L1, ils sont nombreux et les enseignants doivent utiliser un micro lors des cours magistraux à l’APF2 ». Cependant, lorsque le courant est coupé, les cours doivent s’arrêter. L’enseignant se fatigue à parler fort et le déroulement des cours est interrompu. De plus, l’usage quotidien du vidéoprojecteur devient impossible. « Même lors des soutenances de thèses, le courant est souvent coupé », a-t-elle ajouté. Cette situation complique aussi le travail des gestionnaires de dossiers. En effet, la plupart de leurs tâches nécessitent des ordinateurs, qui dépendent eux-mêmes de l’électricité.
Face à ces difficultés, le Gouvernement est intervenu. L’université bénéficie désormais d’un soutien complet pour un projet d’énergie verte. Ce projet prévoit l’installation d’équipements modernes et durables. Ainsi, toutes les Facultés pourront profiter de cette énergie renouvelable. Cela permettra de réduire la dépendance au réseau électrique classique et d’assurer la continuité des activités universitaires malgré les coupures. La mise en place des équipements est déjà en cours. L’Institut pour la maîtrise de l’énergie (IME) supervise toutes les étapes techniques, allant de l’installation jusqu’à la maintenance. « Grâce à ce suivi, les infrastructures seront durables et fiables », a déclaré un personnel au sein de l’université. Parmi les équipements prévus, on compte des panneaux solaires, onduleurs, ampoules LED et lampadaires solaires. Ces dispositifs produisent de l’énergie, tout en renforçant la sécurité sur le campus.
Carinah Mamilalaina
Les fêtes de Noël et de fin d’année approchent. Les familles, entreprises, églises, associations et surtout les commerçants s’activent pour les préparatifs. Cela entraîne une hausse de la fréquentation des rues et des points de commerce, notamment en centre-ville. Par conséquent, la circulation à Antananarivo est de plus en plus congestionnée, en particulier sur les axes menant vers le centre-ville. A cela s’ajoute la présence massive des commerçants ambulants qui se bousculent pour étendre leurs produits sur les trottoirs. Les prochains jours s’annoncent encore plus animés avec l’ouverture du Bazar de Noël dans plusieurs endroits de la capitale.
Face à cette situation devenue critique, la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) a décidé de mettre en place une stratégie. Dans une mesure visant à fluidifier la circulation, la Municipalité annonce l’expulsion des commerçants installés le long des rues et occupant les trottoirs. Analakely, Behoririka et Soarano figurent parmi les zones prioritaires de cette opération.
Selon la CUA, l’occupation abusive de la voie publique oblige les piétons à marcher sur la chaussée, aggravant ainsi les embouteillages et mettant en danger la sécurité des usagers de la route. Cette décision s’inscrit dans une série d’actions destinées à décongestionner la capitale en cette période de fêtes.
Ambiance tendue
Alors que les autorités municipales tentent d’imposer une meilleure régulation de l’occupation des trottoirs, une partie des marchands ambulants refuse les directives. Ils ont organisé, hier, une manifestation pour réclamer la liberté de vendre durant cette période où l’activité commerciale atteint son pic annuel.
Habituellement autorisés à installer leurs étals le long des rues lors des fêtes, ces marchands disent ne pas comprendre le durcissement des règles. Dans le centre-ville d’Antananarivo, presque tous les trottoirs sont déjà envahis par les vendeurs, et même les zones où la vente était autrefois strictement interdite. « Nous profitons de ces fêtes de fin d’année pour chercher un peu d’argent, puisque c’est le moment où les gens achètent le plus », explique un vendeur. Lui de poursuivre : « Le coût de la vie augmente chaque jour. Nous n’avons pas d’autre choix que de travailler ici pour subvenir à nos besoins ». En attendant un compromis entre les deux parties, la situation reste tendue au centre-ville.
Anatra R.