L'opération menée par les services de Police dont la brigade des stupéfiants, en vue de réprimer et sanctionner les utilisateurs de produits narcotiques, a été couronnée de succès dans la ville de Mahajanga. La prise s'est soldée par l'arrestation de trois suspects dont un Mauricien, mais aussi par la saisie de quelque 124 rouleaux de marijuana. Les faits remontent jeudi dernier, d'abord au village touristique où une perquisition du domicile du ressortissant mauricien en cause, se traduit par la saisie de 26 rouleaux de marijuana. Cependant, son sort reste encore incertain, la Police n'ayant pas communiqué la décision prise à son encontre, à l'issue de l'enquête, laquelle la Police a qualifié de spéciale. Et celle-ci n'a pas précisé si la drogue était prévue pour son usage personnel, ou bien à d'autres fins plus sombres, du moins dans le pire des cas. Car en comparaison, le sort qui est réservé aux passeurs et autres trafiquants malagasy arrêtés à l'île Maurice, n'est pas souvent commode. Parallèlement à cela, deux autres suspects, cette fois de nationalité malgache, ont été aussi arrêtés pour trafic de stupéfiants dans le quartier d'Antanambao, SOTEMA. Ces présumés dealers ont été surpris avec 98 rouleaux, soit l'équivalent des contenus de trois gros sacs de jute. Mais là, à la différence du suspect mauricien, les deux présumés dealers majungais avait été placés sous mandat de dépôt, et ce, en attendant leur prochaine comparution.
Franck R.
Une issue. La valorisation énergétique des déchets en constitue une pour les pays comme Madagascar, lesquels connaissent encore des problèmes d’accès à l’électricité et à d’autres sources d’énergie, dont les combustibles propres. A cela s’ajoutent les problèmes de gestion des déchets, affectant la santé publique et environnementale. La Commission de l’océan Indien, à travers son projet « TWENex », mise sur la transformation du secteur des déchets vers une gestion durable de cette chaîne de valeur et la production d’énergie. Pour la Grande île, le projet soutient et promeut des technologies localement adaptées pour la production de combustibles biologiques alternatifs, fabriqués à partir de résidus de biomasse urbains, agricoles et agroalimentaires. Outre ceux pédagogiques, deux laboratoires vivants sont actuellement en place, l’un à Alakamisy-Fenoarivo et l’autre à Toamasina. Apparemment, les déchets peuvent être une source de revenus pour la population, à condition que celle-ci soit rassurée et éduquée sur les solutions novatrices de gestion et de valorisation.
Fermentation méthanique et alcoolique
A Madagascar, le projet « TWENex » est mis en œuvre par AIDES Développement et le Centre national de recherche industrielle et technologique (CNRIT). Ces porteurs de projets se chargent de la recherche appliquée sur des technologies déployées, tout en contribuant à leur transfert vers les opérateurs publics et privés. Concrètement, la valorisation énergétique des déchets se concentre sur l’utilisation des technologies de fermentation méthanique et alcoolique. La première fermentation, mise en œuvre dans le laboratoire vivant d’Alakamisy-Fenoarivo, produit du biogaz et du « biotsar », des combustibles propres. « Nous collaborons étroitement avec les paysans pour la collecte des déchets. Ils ont été sensibilisés au préalable sur le tri et reçoivent de l’engrais contre les déchets qu’ils rapportent », avance Ernest Tsikel’Iankina, enseignant-chercheur auprès du CNRIT. Le laboratoire vivant à Toamasina produit, quant à lui, du bioéthanol, et ce, à partir des déchets de litchis. Ces derniers sont riches en sucre et en amidon, ce qui favorise la fermentation alcoolique.
Des produits tangibles dans un mois
Les premiers résultats attendus en fin novembre. Les laboratoires vivants du projet « TWENex » auront leurs propres produits dans un mois, selon les informations recueillies. « L’usine de Fenoarivo dispose d’une capacité de production journalière de 20 à 25 m3 de biogaz ainsi que de 250 à 300 kg de briquettes de charbon. Ces produits seront proposés à un prix plus accessible par rapport aux combustibles déjà sur le marché actuel », lance notre source au sein du CNRIT. Quant à l’usine à Toamasina, la capacité de production étant de 120 litres de bioéthanol par jour, pouvant couvrir jusqu’à 100 ménages. Dans un premier temps, les produits seront utilisés par quelques ménages et des employés de l’entreprise partenaire. Mais une fois mis au point, un nombre plus large de bénéficiaires pourrait en avoir accès. Par ailleurs, le projet inclut la formation des étudiants issus de l’Ecole polytechnique de l’Université d’Antananarivo, ceux de Mahajanga et ceux de Fianarantsoa. Ces étudiants bénéficieront d’un soutien technique et technologique pour leurs projets…
P.R.
L’Etat se rattrape. Le Gouvernement revient à la charge. Depuis le mois de janvier de cette année, les responsables de la Santé publique et la société civile, avec le soutien des partenaires internationaux tels que l’UNICEF et le Gavi, s’engagent dans un grand rattrapage de campagne de vaccination contre la poliomyélite visant surtout les enfants dits de « zéro dose », ceux qui n’ont pas encore reçu vaccinés depuis leur naissance. Les responsables soutenus toujours par l’UNICEF et Gavi entament une deuxième vague de vaccination cette semaine.
Le Gouvernement malagasy se trouve en face d’un défi colossal sinon titanesque. L’objectif étant de parvenir à une couverture vaccinale jusqu’à 100% sur le territoire national. Le pays a connu un gap trop important dans le cadre d’une vaccination de routine ces dernières années. Et cela, pour deux raisons majeures. Le manque de vigilance voire du laxisme au niveau des responsables concernés, ceux de la santé communautaire. Personne ne semblait s’inquiéter que lorsque après les premières apparitions ou « retour » de la maladie, la poliomyélite, à Madagasikara. Censée être éradiquée du territoire national comme dans la plupart des pays africains, la voilà de retour. Il a fallu que les organismes internationaux (OMS, UNICEF, etc.) tirent la sonnette d’alarme pour qu’on prenne conscience du danger. La « bête » est effectivement de retour ! Donc, il fallait redémarrer la campagne de vaccination. Ainsi, une re-sensibilisation des parents s’impose. Ce qui n’est pas du tout évident en soi ! Surtout quand le Covid-19 fut passé par là (2020 – 2021). Les parents deviennent très méfiants et par la suite réticents. Durant le moment fort de la pandémie du virus SRAS- COV 2, on se méfie de toute tentative de vaccination. La campagne se complique aussi par le fait de plusieurs facteurs. La misère ambiante qui fait concentrer tous les efforts de la communauté à la lutte quotidienne pour survivre. Faire vacciner les enfants ne représente pas une priorité vis-à-vis des parents. Ils ne se rendent pas compte de la nécessité absolue de faire vacciner leurs progénitures. Le plus urgent c’est de trouver à manger pour tous les jours. L’immensité géographique du territoire n’arrange pas la question. Les agents de la Santé doivent parcourir des kilomètres pour atteindre les villages les plus reculés. A cela s’ajoute l’état déplorable des voies de communication (les routes, les pistes). Parfois, il faut traverser des cours d’eau. Lesquels agents courent un risque qui peut leur coûter la vie, l’insécurité y est. Et encore, arrivés sur place, on n’est pas encore sûrs que les parents, les mères de famille, vont laisser faire. Il revient à tirer au clair que certaines mères, il y en a beaucoup, refusent carrément car elles ne croient pas en la nécessité de la chose. Elles ne se rendent pas comptent du danger que leurs petits risquent quand on refuse le vaccin. Sur ce point, il y a du travail à faire. La Première dame en a fait, à son honneur, de gros efforts, il va falloir le continuer sans relâche.
Il ne faut pas que Madagasikara rate cette grande opportunité offerte par les partenaires qui font de leur mieux. Et ce, dans le cadre de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP).
Ndrianaivo
L’UE pour une solution durable sur l’alimentation en eau potable à Tanà. L’Union européenne (UE) est un partenaire clé dans la recherche de solutions durables pour l’alimentation en eau potable à Antananarivo. Le projet JIRAMA Tana Water III a été mis en avant lors des discussions entre l’ambassadeur de l’UE et le ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène. Ce projet JIRAMA Tana Water III bénéficie d’un financement conjoint de l’Union européenne et de la Banque européenne d'investissement. Et vise à augmenter de 25% la production d’eau potable dans la ville. Cette initiative est considérée comme cruciale pour améliorer l’accès à l’eau potable pour les habitants d’Antananarivo. Lors des échanges, l’ambassadeur et le ministre ont souligné leur engagement commun à accélérer la mise en œuvre dudit projet. Ils ont également insisté sur l'importance de maintenir de hauts standards de qualité tout au long du processus. Cet engagement reflète la volonté des deux parties de garantir que les résultats du projet seront durables et bénéfiques pour la population. Ce partenariat ne se limite pas à Antananarivo. Il s’étend également aux provinces, englobant des initiatives dans les domaines de l’eau, de l’assainissement, et du renforcement du cadre réglementaire. Cette approche intégrée témoigne de l’importance accordée à une gestion durable des ressources en eau dans le pays.
Le secteur agricole, base de tout développement. Rafaravavitafika Rasata, ministre des Affaires étrangères, a récemment reçu M. Amoumoun, représentant résident de la Banque africaine de Développement (BAD). Cette rencontre a eu lieu lors d'une visite de courtoisie à Anosy. L'objectif principal de cette visite était de discuter des secteurs clés d'intervention de la BAD à Madagascar. Au cours de la réunion, la ministre a mis en lumière plusieurs domaines d'intervention jugés cruciaux par la BAD. Parmi ces domaines, on trouve la transformation agricole. Ce secteur comprend des initiatives telles que la mécanisation, l'utilisation de semences améliorées et l'application d'engrais. Ces efforts visent à moderniser l'agriculture et à augmenter la productivité agricole. L'accent a été aussi mis sur l'importance de promouvoir les échanges commerciaux au sein du continent africain, un facteur clé pour le développement économique régional. La Ministre a également souligné l'alignement entre les priorités de la Politique générale de l’Etat et celles de la BAD. Les axes prioritaires incluent : le développement du capital humain, l’industrialisation et la bonne gouvernance.
Madagascar au Forum mondial de l’alimentation 2024. Le ministère de l'Agriculture et de l’Elevage de Madagascar joue un rôle actif dans l’édition 2024 du Forum Mondial de l’Alimentation qui se tient du 14 au 18 octobre 2024 au siège de l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) à Rome, en Italie. Il se concentre sur le thème "Une alimentation de qualité pour tous, aujourd’hui et demain". L’objectif principal de cette mission est de partager la vision de Madagascar pour la mise en œuvre d'une stratégie étatique visant à transformer le secteur agricole. Cela inclut la création de liens avec d'autres pays et organisations pour concrétiser cette vision et la mise en œuvre des pratiques innovantes et durables pour améliorer la qualité de l’alimentation. Le forum réunit divers décideurs, experts et acteurs passionnés du secteur alimentaire à l'échelle mondiale. Parmi les points forts de cet événement se trouvent des sessions dédiées à la jeunesse qui visent à impliquer la jeunesse dans les discussions sur l'avenir de l'alimentation. Mais également des panels sur la science et l'innovation durant lesquels des experts partagent des recherches et des innovations qui peuvent transformer le secteur alimentaire. Enfin, l’initiative "Main dans la main" est mise en avant pour encourager des investissements dans le secteur. Dans le cadre de cette dernière, la délégation malagasy, dirigée par le ministre Hajarison François Sergio, a assisté à l’ouverture de la session, présentée par M. Qu Dongyu, directeur Général de la FAO. La délégation a également participé à des discussions portant sur des sujets importants liés à la sécurité alimentaire et l'agriculture durable.
Le FMI continue son diagnostic sur l’état dramatique de la corruption à Madagascar. Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a été accueillie le 15 octobre dernier au siège de l'Agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI). Cette visite s'inscrit dans le cadre d'une mission plus large, visant à évaluer la gouvernance et lutter contre la corruption dans le pays. La mission du FMI, qui se déroule du 14 au 18 octobre 2024, a pour but d'effectuer un diagnostic approfondi de la gouvernance à Madagascar. Les visiteurs ont porté un intérêt particulier aux opérations de l'ARAI ainsi qu'aux statistiques relatives à ses réalisations. Cette attention portée à l'ARAI souligne l'importance de cette Agence dans le cadre du système anti-corruption national. L'évaluation de la gouvernance, réalisée par la délégation du FMI, cherche à identifier les faiblesses majeures du système actuel, mais les vulnérabilités à la corruption seront également pointées, afin de comprendre les défis spécifiques auxquels Madagascar est confronté. L'analyse est fondée sur les orientations et décisions politiques qui influencent la lutte contre la corruption, les lois en vigueur qui régissent la transparence et la responsabilité dans la gestion des ressources et les progrès réalisés. Ce dernier point est une appréciation des avancées effectuées jusqu'à présent dans la lutte contre la corruption. A l'issue de cette mission, l'objectif du FMI est de formuler des recommandations spécifiques, adaptées aux institutions et capacités de Madagascar. Ce processus inclura également des échanges supplémentaires prévus pour janvier 2025, dans le but de finaliser le diagnostic.
Madagascar fait face à des défis majeurs en matière d'accès à l'eau et l'électricité, et le Président Andry Rajoelina entend bien en faire une priorité nationale. Après avoir résolu une partie du casse-tête de l’approvisionnement en eau dans la Capitale, Antananarivo, il s’attaque désormais à un autre problème de taille : la crise de l’électricité.
Hier matin, au Palais d'Iavoloha, une réunion s'est ainsi tenue avec la Banque mondiale, représentée par Atou Seck, en présence du ministre de l’Énergie, Jean-Baptiste Olivier, et du directeur général de la JIRAMA, Ron Weiss. Le Président y a lancé un appel fort en qualifiant la situation d'« urgence nationale ». L’objectif est d’accélérer les projets pour sortir le pays du marasme énergétique qui l’entrave depuis des années.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : chaque année, l'Etat malgache doit injecter 250 millions de dollars dans la JIRAMA, pour maintenir à flot cette société. Une somme colossale qui pèse autant que le budget alloué aux investissements publics dans d'autres secteurs. Pour l'année 2025, 252 millions de dollars seront alloués aux différents ministères. Si les problèmes d'électricité venaient à être résolus, ces fonds pourraient être redirigés vers d'autres projets de développement, calcule Rajoelina.
Hybridation
Pour le Chef de l’Etat, il est donc impératif de débloquer les projets en cours et de lever les obstacles bureaucratiques qui freinent leur exécution. Deux projets financés par la Banque mondiale ont été au cœur des discussions : le projet LEAD (Développement à moindre coût de l’accès aux services électriques) et le projet DECIM (Connectivité numérique et énergétique pour l’inclusion à Madagascar).
Avec le projet LEAD, Madagascar ambitionne de réduire drastiquement le nombre de foyers sans électricité. Aujourd'hui, 70% des Malgaches n’ont pas accès au réseau électrique de la JIRAMA. Inclus dans ce projet, le programme « Branchement Mora », vise la réalisation de 200 000 branchements, dont 40 000 ont été déjà effectués. Le projet inclut également la distribution de 440 000 kits solaires.
Le projet DECIM, quant à lui, prévoit d’en distribuer 800 000 de plus. En tout, ce sont plus d’un million de kits solaires qui seront mis à disposition, permettant aux familles d’éviter le recours aux lampes à pétrole. Ce projet inclut également une composante d'hybridation des centrales thermiques, en y intégrant des centrales solaires. Cela permettrait de réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles, tout en modernisant les infrastructures électriques, notamment celles de la Capitale.
Des sous-stations vieilles de plusieurs décennies, situées à Ambohimanambola, Anosizato, Ambodivona et Antanandrano, seront rénovées pour améliorer la qualité du service. Ces améliorations visent non seulement à alimenter les foyers, mais aussi à garantir un meilleur fonctionnement des services publics, des écoles et des centres de santé.
L.A.
Scène de panique dans une école privée tenue par les bonnes sœurs à Mandroseza, en milieu de matinée, hier. De jeunes élèves âgés entre 12 et 16 ans ont, à un moment donné, souffert des symptômes étranges d'un malaise qui les a étourdis, si certains d'entre eux n'étaient au bord d'une syncope, du moins selon une source ! Au total, 10 jeunes se trouvaient ainsi en proie à cet étrange malaise ! Du coup, certaines informations ont arbitrairement argué, du moins à travers des canaux d'information de l'informel tels que les réseaux sociaux, que ces pauvres élèves dudit établissement d'obédience catholique, se seraient entré en crise de la possession dite de "l'ambalavelona". Or, un recoupement sur l'affaire privilégie plutôt la thèse d'un malaise collectif lié probablement à une fuite de gaz ! "D'ailleurs, les patients auraient affirmé avoir inhalé, malgré eux, l'odeur tenace de gaz jusqu'à ce qu'à les rendre malades", confie une source. En attendant que l'enquête en cours, ne le confirme, les victimes seraient hors de danger, et ce, après les soins médicaux prodigués. Cette affaire n'est pas sans rappeler celle qui a touché cette fois-ci des élèves d'une salle de classe du lycée Saint-Michel à Itaosy, il y a quelques semaines de cela. A l'époque, des sources ont également cru qu'une vingtaine d'élèves, ayant alors subitement perdu connaissance, les uns après les autres, non sans qu'ils n'aient hurlé, étaient aussi victimes de l'ambalavelona ! Ce qui a fait sortir la Gendarmerie du silence, s'exprimant ainsi que ces jeunes étaient à la fois sous le coup d'une vive émotion, d'un coup de chaleur et d'une déshydratation après l'épreuve de gymnastique. Néanmoins, l'évènement a entrainé la fermeture temporaire du lycée, durant les deux jours qui ont suivi. Curieusement, les responsables du lycée, ne s'étaient toujours pas exprimés sur l'affaire, jusque-là.
Franck R.
« L’employabilité des personnes aveugles nécessite la responsabilité de chacun pour un développement inclusif ». Tel a été le thème de la Journée internationale de la canne blanche. Pour Madagascar, la célébration officielle s’est déroulée hier à Antsirabe. Elle a été marquée par une caravane à travers la ville d'eaux, en compagnie des personnes malvoyantes. Au nombre de 160, ces dernières ont reçu chacune un panier garni contenant du riz, de l'huile, du lait et du savon, mis à part des outils tels que des cannes blanches et du matériel dont ils ont besoin pour réaliser des travaux manuels. D’ailleurs, la majorité de ces personnes travaillent dans l’artisanat. La ministre de la Population et de la Solidarité nationale, Aurélie Razafinjato, a honoré de sa présence cette célébration.
D'après la ministre, le pays dispose de centres pour former et enseigner les personnes ayant une déficience visuelle afin qu’elles puissent obtenir leur diplôme et participer au développement du pays. « Notre département ministériel accompagne les personnes en situation de handicap pour qu’elles soient autonomes et indépendantes », dixit-elle.
Afin de valoriser les compétences des personnes malvoyantes, une conférence a été organisée en collaboration avec l'Association des entrepreneurs du Vakinakaratra (FIOVA). L’objectif est de partager leurs expériences en valorisant leurs compétences. Un exemple concret est l'existence de trois personnes handicapées qui travaillent dans la Région de Vakinankaratra.
La Journée mondiale de la canne blanche est célébrée le 15 octobre. Cet évènement vise à aider les personnes ayant une déficience visuelle à se déplacer de manière autonome. La canne blanche est le symbole de la cécité et de la malvoyance. Il s’agit de l’auxiliaire de base conçu pour aider une personne en situation de handicap visuel à se déplacer de façon autonome et en toute sécurité sur la voie publique.
Anatra R.
Le Palais de Tokyo, situé à Paris, l’un des lieux emblématiques de l’art contemporain en France, accueillera Malala Andrialavidrazana pour sa saison d’hiver 2024. Depuis le 17 octobre 2024 jusqu’au 5 janvier 2025, cette artiste malagasy investit l'espace unique de la « Grande Verrière », une structure impressionnante d'un mur incurvé dépassant les 60 mètres de long sur près de 6 mètres de hauteur. Cette exposition monographique marque une étape importante dans la carrière de Malala Andrialavidrazana, tout en offrant un aperçu rétrospectif de sa série emblématique des « Figures », commencée en 2015. Les œuvres, à la fois monumentales et poétiques, sont conçues pour capturer l'attention des visiteurs, en leur permettant d'explorer des thèmes profonds liés à l'identité, à la mémoire collective et à la représentation de l’Afrique.
La « Grande Verrière » est réputée pour son ambiance lumineuse, grâce à la lumière naturelle qui éclaire généreusement l’espace, créant ainsi un cadre idéal pour les installations artistiques audacieuses. Ce lieu est le théâtre d’événements variés : installations d’art, performances théâtrales, conférences et expositions temporaires mettant en avant des artistes tant émergents que reconnus.
Née en 1971 à Antananarivo, Malala Andrialavidrazana est une artiste visuelle et photographe ayant obtenu son diplôme à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Paris en 1994. Son travail, reconnu au niveau international, a été exposé au Centre Pompidou à Paris, à la Biennale de Dakar au Sénégal, ainsi qu'à la galerie Goodman à Johannesburg (Afrique du Sud). A travers la photographie, le collage, la vidéo et l’installation, elle interroge des dimensions variées de l’histoire et de la culture africaines, lui valant de nombreux prix et distinctions. Cette exposition au Palais de Tokyo est rendue possible grâce à un partenariat entre le président de l’institution et Hasnaine Yavarhoussen, président du Fonds Yavarhoussen. Avec cet événement, Malala Andrialavidrazana réaffirme son rôle significatif dans le paysage artistique contemporain, tout en mettant en lumière la richesse et la diversité culturelle de Madagascar. Le rendez-vous est donc pris pour découvrir ces œuvres spectaculaires dans l'un des espaces d'exposition les plus prisés au monde.
Si.R
Effort continu. Le Comité de pilotage chargé de la mise en place de la nouvelle Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) a intensifié ses efforts en organisant ce mois-ci plusieurs consultations thématiques. Ces échanges visent à définir des actions concrètes pour combattre la corruption qui gangrène plusieurs secteurs clés, notamment celui des ressources naturelles. Le secteur extractif, incluant l'exploitation minière et les ressources halieutiques, se trouve au cœur de ces discussions, en raison de son impact sur l'économie nationale et l’environnement. Ces ateliers, menés avec le soutien de partenaires internationaux tels que le Fonds mondial pour la nature (WWF), l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et financés par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), mettent en lumière la nécessité urgente d’assainir la gestion des ressources naturelles à Madagascar. La corruption, omniprésente dans l’exploitation des ressources minières, fragilise non seulement l'économie locale mais également les écosystèmes.
Menace sérieuse
« Le pillage de nos ressources minières à travers la corruption est une menace sérieuse pour le développement durable de Madagascar. Il est impératif de renforcer nos systèmes de contrôle et de garantir que l’exploitation de nos ressources stratégiques profite à l’ensemble de la population malagasy et non à une poignée de gens privilégiés », a expliqué le ministre des Mines et des Ressources stratégiques, Olivier Herindrainy Rakotomalala, en s’exprimant en faveur de mesures rigoureuses pour protéger le secteur extractif. Il a également souligné l’importance de la transparence dans l’attribution des permis miniers, un domaine souvent sujet à des pratiques illégales. Dans ce contexte, l'un des ateliers phares s'est concentré sur la lutte contre la corruption dans l’exploitation des ressources minières, un secteur souvent en proie à des pratiques illicites qui nuisent à la fois à l’environnement et aux revenus de l'Etat.
Ainsi, en plus des mines, les consultations ont également abordé la gestion des ressources halieutiques, un autre secteur crucial pour l’économie malagasy. La pêche illicite, souvent facilitée par des complicités corrompues, nuit gravement à la durabilité des stocks de poissons, entraînant une raréfaction des ressources. Les discussions ont porté sur des solutions pragmatiques pour renforcer la lutte contre ce fléau, avec des propositions telles que l'amélioration des systèmes de suivi des navires de pêche et une meilleure coopération entre les autorités locales et les communautés côtières.
Hary Rakoto
Deuxième victoire en deux matchs pour la Gendarmerie nationale basketball club (GNBC) de Madagascar, en lice au Road to BAL 2025. Le GNBC a battu le Beau Vallon Heat des Seychelles sur le score de 98 à 72, hier à Kabiha, en Tanzanie, ce vendredi 18 octobre.
Au début du match, le Beau Vallon Heat des Seychelles a intimidé la Gendarmerie nationale, mais les Malagasy ont mené 22-13 à la fin du premier quart-temps. Ce match a été intense, avec des moments clés qui ont tenu les spectateurs en haleine. En effet, les Seychellois ont renversé la tendance durant le deuxième quart-temps, en remportant la période 20-11, au détriment des bérets noirs. Les deux équipes étaient à égalité à 33-33 à la pause.
Le Beau Vallon Heat a commencé fort, montrant une bonne cohésion d'équipe et une attaque efficace, et a creusé l'écart après avoir dominé le troisième quart-temps 33-23, portant le score à 66-56. Cependant, la Gendarmerie Nationale a su réagir grâce à une défense solide et des tirs précis.
Dans les dernières minutes, la pression est montée. Les deux équipes ont cherché à prendre l'avantage, mais finalement, le Beau Vallon Ha a réussi à s'imposer grâce à des performances individuelles remarquables et à une gestion tactique des dernières possessions, confirmant sa suprématie avec un score de 31-16 dans le dernier quart-temps.
Elly Randriampionona est élu MVP du match avec 33 points sur son compteur.
Ce match a permis à Madagascar de se rapprocher de la qualification pour la Basketball Africa League, tandis que les Seychelles ont montré un bon potentiel, malgré la défaite.
Elias Fanomezantsoa