Depuis ces deux dernières semaines, voire plus, la ville de Toamasina vit comme sur le tranchant d'un couteau, du fait de cette subite recrudescence de l'insécurité qui y prévaut. Braquages, homicides, etc. Tel est le lot de ses habitants. Le dernier en date remonte au 4 mars dernier, vers 21h30 près de la société de distribution Avotra, dans le quartier d'Ambolomadinika. Un jeune homme prénommé Tahina y a été mortellement agressé au couteau par deux individus. Ce dernier rentrait du bureau et d'une cellule de prière. Ses agresseurs n'ont volé que de l'argent liquide, pourtant dérisoire et n'ont touché le portable, ni la montre, encore moins les bijoux. Informée, la Police s' estt immédiatement rendue sur les lieux à la fois pour une intervention et une constatation. "Tahina a pu encore courir vers la maison avant de s'effondrer près du portail", confie le père de la victime. En très peu de temps, elle a été déjà évacuée à l'hôpital de Betania Magarano par sa famille. Malheureusement, le jeune homme a succombé des suites de ses blessures en cours de route. Après visionnage d'une caméra de surveillance, le meurtre s'est produit sur la voie publique, et juste à quelques mètres du domicile de la victime. Quant au déroulement du crime, le jeune homme qui allait être la victime, a croisé les malfaiteurs et ils l'ont poignardé à plusieurs reprises. Aucun signe de vol n'a été constaté sur la vidéo. Mais selon la famille de la victime, un téléphone portable a disparu. Les agresseurs ont pris la fuite en direction de la route sablonneuse menant vers Ambalakisoa. Selon les explications du médecin, le jeune Tahina a succombé à cause de trois plaies pénétrantes et profondes qu'il a reçues à la poitrine dont la région du coeur.
L'OMC prend des mesures
Pour endiguer ce phénomène de l'insécurité à Toamasina, l'Organisation mixte de conception (OMC) district a convoqué une réunion d'urgence à Toamasina, hier.
Parmi les mesures prises et considérées comme les plus drastiques, le chef du District de Toamasina ordonne un déploiement des Forces de défense et de sécurité (FDS) sur le terrain. Tous les citoyens majeurs ne devront plus se séparer de leurs cartes d'identité, de jour comme de nuit. Une mesure qui a été vivement commentée par les Tamataviens qui la juge insuffisante. Pour eux, il faut l'accompagner par un assainissement et l'éclairage des espaces et autres voies publiques. Pour le maire de la cité portuaire de l'Est, il y aura des contrôles stricts des individus non-inscrits dans le registre du Fokontany. Quant au gouverneur de l'Atsinanana, il exhorte la population locale à se montrer coopérative dans le domaine du renseignement.
Explosion du nombre des agressions sanglantes
A part le triste évènement survenu à Ambolomadinika, au moins 4 autres personnes ont été agressées au couteau, en moins d'une semaine à Toamasina. Une victime a perdu sa vie dans ces circonstances dramatiques. A commencer par le cas d'un jeune homme de 16 ans de Mangarano, parcelle 11/47. Il fut attaqué par une bande de jeunes qui l'ont impitoyablement poignardé alors que la victime a joué au ballon près du campus de Barikadimy. Touché au niveau de ses viscères, la victime est encore sous soins médicaux.
Vers 4h du matin le 1er mars dernier, accompagné de deux camarades, un autre adolescent de 17 ans a fait des mauvaises rencontres à la hauteur d'un établissement vinicole, sur le chemin qui le mène vers la plage où il devrait faire du sport matinal. Quand soudain, un inconnu feignant de faire du jogging et qui courait dans le sillage de la victime et de ses amis, l'a subitement chargé avec son couteau. En voulant se parer du coup, l'adolescent victime s'est vu arracher de la pouce d'une main. Le malheureux a dû subir 5 points de suture. Vers 5h du matin le 3 mars dernier, un étudiant de l'université privée fut attaqué en chemin pour l'hôpital où un stage l'attendait, par trois bandits. Puisqu'il a voulu se défendre, les agresseurs lui ont planté la lame de leur couteau dans le dos. La victime est gravement blessée.
Franck R./Kamy
2.400 personnes bénéficient désormais de l’éclairage public. Seulement 11 % de la population rurale a accès à l’électricité dans le pays. Consciente de cette situation, l’Organisation non gouvernementale (ONG) Gret a lancé un projet d’électrification solaire dans le village de Sahanimira, Région de Haute-Matsiatra. Réalisée à partir de matériaux locaux, une Maison de l’énergie a été construite dans cette localité. Une main-d’œuvre locale a été formée sur place, en intégrant des techniques durables à faibles émissions. Ce bâtiment fournit désormais de l’électricité aux structures publiques du village, raccordées grâce à des câbles aériens.
Au lendemain de la condamnation du chauffeur de taxi-be de la ligne 154 à 20 ans de réclusion pour homicide volontaire, fait survenu en janvier 2024 à Mahamasina, l'opinion publique se tourne désormais vers Miah Tsiambaratelo Raveloson (22 ans). Cette ancienne joueuse d'échec hors pair a été également victime d'un homicide volontaire à Nanisana, en juillet 2024. Et pourtant, 10 mois se sont écoulés, et rien ne bouge. Le public brûle maintenant de savoir quelle est la suite de cette affaire, et quand aura lieu le procès ?
Le gouverneur de la Région d’Analamanga, Hery Rasoamaromaka, a perpétué sa tradition annuelle, tous les 4 mars, à l'occasion de son anniversaire, en effectuant des actions caritatives. Accompagné du ministre de la Justice, il s'est rendu à la Maison centrale d'Antanimora pour apporter son soutien aux femmes détenues.
Lors de cette visite, le gouverneur a offert divers produits de première nécessité, notamment du savon, de l'huile, du sucre et du sel, destinés aux 786 femmes, enceintes, mères de famille, mineures et doyennes incarcérées. Il a également proféré des mots d'encouragement, en rappelant que « l'incarcération vise la réhabilitation, plutôt que la punition, pour que vous puissiez réintégrer la société dans de meilleures conditions ».
Paositra Finances place les femmes au cœur de sa stratégie. Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue hier à Ivandry, Heritiana Andrianalisoa, directeur général de l’institution, a souligné l’importance des femmes dans l’entreprise. « Actuellement, 49 % des clients sont des femmes. De plus, 60 % des employés sont également des femmes. Trois d’entre elles occupent des postes stratégiques au sein du comité de direction », a-t-il déclaré. Pour renforcer cette dynamique, l’entreprise souhaite attirer davantage de clientes. Ainsi, tout au long du mois de mars, Paositra Finances propose des frais de dossier gratuits pour les femmes.
Les cris de détresse lancés par les « sentinelles de garde » dans le désert de l’indifférence, de l’inconscience et de l’insolence commencent à avoir des échos.
Des voix s’élèvent quelque part pour dénoncer autrement pour pointer du doigt contre la mainmise de la corruption et l’impunité au sein de l’administration en général et dans certaines institutions de la République en particulier. Entretenue par un laxisme ambiant, la gangrène (corruption/impunité) règne en maître absolu. Indétrônable et indéboulonnable, le sinistre tandem se croit inatteignable. Se trouvant à des hauteurs aussi élevées qu’il est difficile de le toucher !
Le président du syndicat des industries de Madagascar, Tiana Rasamimanana, a récemment partagé son point de vue sur l’un des freins majeurs au développement industriel du pays : l’état des infrastructures routières. Pour lui, la réfection des routes constitue une priorité essentielle pour relancer les industries locales, tout en générant de nombreux avantages socio-économiques pour les zones rurales et urbaines. D’après lui, une amélioration significative du réseau routier à travers l’île permettrait non seulement de créer de nouveaux emplois, mais également de stimuler la production de matières premières locales.
Une ode au domaine du 7e art malagasy. L'« Ivon-toeran'ny Sarimihetsika sy Sarimaina Malagasy » (ISSM), en partenariat avec le ministère de la Communication et de la Culture, vient d’annoncer hier devant un parterre de journaliste, le lancement de la première édition du « Madagascar Film Festival - ISSM Awards 2024 ». Cet événement tant attendu se déroulera du 26 au 30 mars prochain au bâtiment Havoria de l'Office de la radio et de la télévision malgache (ORTM), situé à Anosy, marquant une étape importante dans la promotion du cinéma et de l'image animée à Madagascar.
Comme annoncé, le Président Andry Rajoelina a fait le déplacement dans la partie Sud de Madagascar hier pour être au chevet des sinistrés suite au passage du cyclone tropical Honde. Sitôt arrivé à l’aéroport de Toliara, le Chef de l’Etat a entamé sa visite en ralliant le District d’Ampanihy- Ouest où il a fait le tour des Communes d’Ampanihy, Androka et Itampolo. A Ampanihy, les familles sinistrées sont accueillies dans trois sites d’hébergement, dont le Centre de réhabilitation nutritionnel et médical en l’occurrence, qui est encore en cours de construction.
L’inaction face à la détresse des sinistrés ne passe pas. A Toliara, le député Tinoka Roberto a publiquement étrillé son collègue Siteny Randrianasoloniaiko, lui reprochant son manque de réactivité et son indifférence face aux souffrances de la population après le passage du cyclone Honde.
En effet, alors que le Sud-ouest de Madagascar tente de se relever du passage dévastateur de la catastrophe naturelle, les attentes envers les élus sont grandes. Pourtant, Siteny Randrianasoloniaiko, député de Toliara, s’est contenté de partager des images des dégâts sur les réseaux sociaux. Pire, il a laissé entendre que le sauvetage des sinistrés relève uniquement de la responsabilité du Président de la République. Un positionnement qui a soulevé l’indignation, notamment celle de Tinoka Roberto, lequel n’a pas mâché ses mots.