mercredi, 22 mars 2023

La une du 23 mars 2023

Publié dans La Une


En mars de l’année dernière, un jeune homme d’une vingtaine d’années a été arrêté par des membres d’une famille qui l’a accusé du vol d’un fusil de chasse. Mais au lieu de conduire simplement le suspect au bureau de la Police ou de la Gendarmerie, ceux qui l’ayant arrêté l’ont emmené vers un autre endroit où ils l’ont ensuite roué de coups jusqu’à ce que mort s’ensuive. Ces tristes faits se sont produits à Ambovombe. Or, depuis cette date, la dépouille du malheureux n’a jamais été enterrée. Nous y reviendrons encore.
De leur côté, les proches de la victime ont porté plainte contre la famille adverse, celle qui a battu à mort le jeune homme. Mais ne voulant pas se laisser faire, les accusés dans l’affaire, eux , étaient passés à la contre-offensive. Ils ont également déposé une plainte contre la famille de la victime, cette fois-ci pour la perte de ce fusil de chasse.
Les deux parties se sont tellement tiraillées au point que les Forces de l’ordre au sein de l’Organisation mixte de conception (OMC) élargie ont dû intervenir, sinon s’interposer. A l’issue d’un règlement à l’amiable de l’affaire, il était convenu que la famille soupçonnée du meurtre du jeune homme devra payer les dommages à celle plaignante dans celle-ci.
Ainsi, les membres de la famille en cause devront offrir 30 zébus à ceux du camp d’en face, à titre de dommages. Or, c’est là que le bât blesse ! La famille accusée n’aurait toujours pas offert les boeufs. Ce qui fait que la dépouille de la victime n’a donc pu être encore enterrée, depuis. 
Mais un autre fait, beaucoup plus compliqué, vient s’ajouter à ce drame. Un adjoint au maire à Ambovombe fut assassiné, vers le début de cette année. Il fut mortellement touché par les balles de ses agresseurs. Et la victime de ces tirs mortels n’est autre qu’un membre de la famille mise en cause dans le meurtre du jeune. A préciser que l’adjoint au maire était en compagnie de son fils au moment du drame. Or plus tard, celui-ci a affirmé n’avoir pas pu identifier les agresseurs de son père, ces derniers ayant d’ailleurs pris immédiatement la fuite après leur sale coup.
Actuellement, on assiste à un revirement de situation inattendu. De source sur place, de la position d’accusée, la famille en cause était à nouveau passé à une nouvelle contre-offensive. La première accuse les plaignants dans l’affaire d’avoir tué l’adjoint au maire.
Coup de poker pour la famille plaignante. Samedi dernier, les Forces de l’ordre ont embarqué 5 de ses membres pour une enquête. Face à ce revirement, les proches du jeune homme exécuté sommairement lancent un appel aux autorités en place pour  se pencher sur cette affaire. Car, non seulement ils craignent de ne pas obtenir gain de cause, réalisant du coup que leurs adversaires semblent disposer tous les recours possibles, étant donné leur rang et statut à Ambovombe. Pour être plus clair, les premiers avouent ne posséder les moyens nécessaires dans cette bataille judiciaire. Affaire à suivre.
Franck R.

Publié dans Politique



Des étudiants de l’Ecole polytechnique de Vontovorona reprennent leurs mots d’ordre. Ces élèves ingénieurs sont de nouveau en grève. Sur les origines de la reprise du mouvement, des étudiants avancent des demandes non satisfaites. Pour eux, il s’agirait officiellement toujours d’obtenir, la réhabilitation de certaines infrastructures mises à disposition des étudiants. Le paiement de leurs bourses d’études figure également parmi les griefs.
Comme à leur habitude, les grévistes sont sortis du campus universitaire hier. Des éléments des Forces de l’ordre ont été déployés sur place. Et des affrontements ont été rapportés entre les étudiants grévistes et les Forces de l’ordre. Les grévistes reprennent visiblement un mouvement amorcé il y a deux semaines. Une manifestation à l’issue de laquelle la présidence de l’Université d’Antananarivo a décidé de fermer provisoirement l’établissement.
A l’époque, des étudiants ont été interdits d’accès au campus universitaire de Vontovorona en attendant d’être traduit devant le Conseil des disciplines. Prévu se tenir cette semaine, ce Codis n’a pas eu lieu visiblement dans un esprit de recherche d’apaisement. Par ailleurs, à l’issue d’une rencontre entre les leaders des associations des étudiants et la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Béatrice Assoumacou, il y a quelques jours, des techniciens de la JIRAMA ont été dépêchés à Vontovorona pour régler un problème électrique, à l’origine d’une revendication des étudiants.
 La reprise de la grève des étudiants de Vontovorona laisse ainsi les observateurs perplexes et fait craindre d’autres raisons derrière celle-ci. Des informations qui circulent indiquent d’ailleurs que des politiciens seraient derrière le mouvement. L’objectif serait d’utiliser cette manifestation comme un levier pour d’autres mouvements, lesquels sont prévus se converger avec un summum prévu le 13 mai prochain. Les mêmes informations soutiennent que la démission du directeur de l’établissement serait la prochaine étape du projet pour rendre difficile la résolution des problèmes à Vontovorona.
 Notons que, par rapport aux bourses, la Direction des bourses nationales et extérieures auprès du MESUPRES  indiquait hier qu’aucune université n’a fait parvenir de liste et d’état global, auprès du ministère, pour permettre à ce département de procéder aux engagements nécessaires. L’échéance a été fixée au 22 mars, c’est-à-dire hier,  pour la validation de la liste finale pour toutes les universités. Reste à savoir pourquoi celles-ci traînent des pieds pour faire leur part du contrat.
La Rédaction






Publié dans Politique
mercredi, 22 mars 2023

Triple défi


Tandis que les impacts de la pandémie de Covid-19 perdurent et la guerre en Ukraine fait rage dont les effets négatifs collatéraux déciment, aussi en sens figuré que dans le sens propre, les vulnérables comme Madagasikara sont confrontés à des défis extrêmes : l’autosuffisance alimentaire, la fluidité et durabilité de la mobilité et la transition énergétique. Un triple défi que le pays entier, gouvernants et administrés confondus, doit relever. Une responsabilité de tous qu’il faille coûte que coûte assumer.
Le 27 du mois précédent, nous étions ici amenés à évoquer un pan de la bataille que le pays doit affronter impérativement à savoir la lutte contre la misère, le combat contre l’insécurité et la bataille, sans merci, contre la corruption. Un triple enjeu, un incontournable pari qu’il faille indubitablement gagner. Année de tous les enjeux et de tous les défis, 2023 n’a pas le droit de rater le coche. Année électorale cruciale, 2023 n’a pas le choix autre que « mener à terme et réussir son contrat ».
En cette fin du premier trimestre de l’année, le pays est déjà en plein dans le mille en campagne plutôt de la pré-campagne électorale. La plus grave erreur, l’énorme bêtise que tous les acteurs politiques postulant la magistrature suprême ont grandement intérêt à  éviter plutôt ne pas oublier ni ignorer dans leurs démarches pour convaincre les concitoyens de démontrer par A+B les voies et les moyens afin d’avoir sous contrôle les vrais enjeux et défis du pays.
L’heure n’est plus au bla-bla ! Tout est urgent ! La lutte contre la montre entre dans sa phase décisive. L’enjeu pour atteindre de l’autosuffisance alimentaire ne peut pas attendre. Le pronostic vital de la majorité de la population est engagé surtout dans les régions où la population vit dans des conditions de précarité extrême. L’insuffisance alimentaire au même titre que la malnutrition atteint un niveau critique. Il n’est plus question de se chamailler pour des … prunes. Le vrai débat autour d’une table, conférence ou concertation nationale, qui vaille la peine d’engager revient à discuter franchement « comment réussir le plus tôt possible, sans précipitation aucune, l’autosuffisance alimentaire ? »
Le problème de la dégradation avancée de nos routes nationales, urbaines y comprises, doit être forcément résolu de façon urgente et prioritaire. Les dégâts et les pertes occasionnés par les routes en état de détérioration avancée ou critique exigent les interpellations au plus haut niveau de l’étage de décision. Le pays ne peut plus continuer ainsi sinon la descente assurée aux enfers. On perd des milliards et des milliards d’ariary à cause de ces défaillances. A Antananarivo, à titre d’exemple, les bouchons et les embouteillages monstres à toutes les heures de la journée plongent la vie quotidienne des citadins dans une désolation inénarrable à la fois psychologique qu’économique.
Un troisième défi qui attend de pied ferme les dirigeants en place ou futurs réside dans le combat pour maîtriser la transition énergétique. En effet, il s’agit d’un défi de taille qu’il faut relever à tout prix. Un pays comme le nôtre n’a pas le choix. Il est de l’intérêt supérieur de la Nation de prioriser l’option en faveur de l’énergie renouvelable. Le soleil nous en avons toute l’année. L’eau on en dispose. Il reste la volonté ! 

Publié dans Editorial


Si on se réfère au nombre de personnes à Mahamasina ou encore à Ambohidrabiby  lors de la célébration du Nouvel An malagasy, l’on peut affirmer que cette fête commence à gagner en popularité. En effet, lors du réveillon, la nuit du 21 mars et le 22 mars, journée du « Taom-baovao Malagasy »,  bon nombre de passionnés de la tradition se sont empressés de rejoindre cette grande fête cette année. D’ailleurs, chaque dynastie de la Grande île avait organisé une fête pour marquer ce grand jour. Même si pendant un certain temps les citoyens malagasy se sont habitués à voir les natifs d’Ambohidrabiby la célébrer tous les ans du côté de la ville d’Antananarivo. Une grande cérémonie s’est aussi déroulée au centre-ville plus précisément à Mahamasina  pour accueillir le Nouvel An malagasy en grande pompe, hier. Comme à l’accoutumée, les deux jours de fête ont été animés par des danses au son de la musique d’artistes de renom, divers jeux, la retraite aux lampions, le grand kabary et de la viande de zébu à profusion. Comme chaque année de  Nouvel An, l’audience s’est  réunie autour du «vary amin-dronono tondrahina tantely », une tradition unique qui ne s’oublie pas durant la cérémonie où le riz s’accompagne de lait et de miel. A noter  que le maire d’Antananarivo, Naina Andriantsitohaina, et  quelques nobles et dynasties d’autres régions et provinces sont venus célébrer cette fête avec  lors du réveillon ou le fameux «  Tsy mandrimandry ». La nuit du réveillon s’est terminée par des feux d’artifice.
Adversité
Comme le veut la coutume, le nouvel An est l’occasion pour les Malagasy  de se réconcilier et de se saluer entre les générations. Un geste qui devra se faire une fois tous les ans. Cependant, avec l’adhésion au christianisme, la mondialisation et les nouvelles technologies, cette cérémonie traditionnelle est presque tombée dans la désuétude, sans pour autant disparaître complètement. A preuve, cette année, de nombreuses  familles ont honoré  la pratique.  Si lors des précédentes célébrations, seuls quelques milliers voire des centaines de personnes assistaient à la cérémonie dans une ambiance bon enfant pour regarder les rituels et les coutumes, surtout sur la colline sacrée d’Ambohidrabiby. Cependant,  ce jour de  fête n’a pas été déclaré férié. Espérons que dans les jours et années à venir, le « Taom-Baovao malagasy » se fêtera comme il se doit pour vraiment marquer en grande pompe tel que le Nouvel An du calendrier Grégorien.
Sitraka Rakotobe

Publié dans Culture



Début du mois sacré. Les musulmans issus de nombreux pays du monde commenceront le Ramadan à partir de ce jeudi 23 mars, tandis que d’autres le feront à partir de demain. Il s’agit du quatrième pilier de l’Islam, une occasion pour les pratiquants de renouveler leur foi en Allah et de se purifier, notamment avec un jeûne obligatoire entre la levée et le coucher du soleil. Cette année, bon nombre de pratiquants de Madagascar sont contraints de réduire leur consommation, avec un budget serré. « Nous n’avons pas pu faire des provisions cette fois-ci, contrairement aux années précédentes. La hausse vertigineuse du prix des produits de première nécessité constitue l’une des raisons. Malgré ce manque de préparation matérielle, nous sommes prêts physiquement et spirituellement à passer les 30 jours dans la dévotion et l’abstinence », nous confie Noor R., mère de famille et fonctionnaire de profession. « Parmi les mesures prises face à la cherté de la vie actuelle, nous avons décidé de réduire les regroupements et activités collectives lesquels nécessitent un budget conséquent pour la préparation des repas. Nous allons également réduire la quantité des repas consommés quotidiennement et surtout éviter le gaspillage », ajoute Anwar Issa, pratiquant résident aux 67Ha, travaillant comme agent commercial au sein d’une entreprise de presse. Comme eux, de nombreuses familles musulmanes se serrent la ceinture.
Changement des habitudes
Le mois du Ramadan correspond à une période sacrée dans la religion musulmane, pendant lequel le rythme et les habitudes changent. Outre le jeûne, incluant l’interdiction de manger, de boire, de prendre des médicaments ou encore de fumer, les rapports sexuels sont également prohibés dans la journée. Pour combler le jeûne, l’alimentation est généralement beaucoup plus riche en sucre et en graisse que d’habitude, notamment dans la soirée. Les légumes et fruits ainsi que les aliments riches en fibres sont, dans la plupart des cas, moins consommés. D’un point de vue sanitaire, ce changement des habitudes alimentaires entraîne une glycémie plus élevée et plus de calories. Néanmoins, le jeûne observé durant ce mois peut également être une façon naturelle et efficace pour la désintoxication du corps et sa revitalisation. Ceci à condition que les pratiquants suivent un régime alimentaire sain, en évitant de manger de façon abusive lors de la rupture du jeûne. Les nourritures industrielles et la friture sont à limiter, d’après les nutritionnistes.
Notons que certaines personnes sont autorisées à ne pas jeûner durant le mois du Ramadan. Les personnes âgées faibles, les enfants impubères, les femmes indisposées ou celles enceintes, les personnes gravement malades et les personnes voyageant sur de longues distances ont le droit de reporter le jeûne.
Recueillis par Patricia Ramavonirina







Publié dans Société


Abnégation, persévérance et respect du travail. Ce sont les termes qui définissent la tâche formidable que Bôndy a accomplie en franchissant le cap d’un million d’arbres plantés depuis sa création.
Ayant comme slogan « Ensemble transformons l’île rouge en île verte », la société, ayant commencé « petit à petit l’oiseau fait son nid », est actuellement une référence en matière de reboisement. La saison dernière 2021-2022, l’entreprise s’est impliquée dans six localités, à savoir Sambava, Toamasina, Fort-Dauphin, Morondava, Mahajanga, Andramasina et depuis peu à Ambanja.
Selon la société, « Ce mois de mars est très spécial pour Bôndy. Nous avons franchi le chiffre de 1 million d’arbres plantés (mangroves et arbres terrestres) depuis le début de nos activités ».
Et de rajouter que : « Un reboisement ce n’est pas seulement planter des arbres, mais assurer la survie des plantes avec des suivis stricts par l’équipe et les partenaires locaux. Toutes les campagnes assurées par nos soins ont au moins un suivi de 5 ans. Cela garantit un taux élevé de viabilité des plantes ».
En effet, un reboisement réussi est un reboisement avec le plus de plantes ayant survécu et indépendantes après la campagne.
D’ailleurs, il faut aussi faire une étude préalable du terrain où le reboisement sera effectué. Une étude de la nature du sol, le choix des plantes adapté, l’accès et la suffisance en eau sont parmi les paramètres à tenir en compte.
Dans sa démarche, Bôndy s’implique grandement dans l’utilisation de techniques agricoles respectant l’environnement et ayant des impacts positifs sur la nature. En outre, la coopération active des populations locales dans les opérations de reboisement est primordiale. Il faut ainsi leur garantir une plus grande autonomie et résilience. Ainsi, « les locaux protègent et entretiennent les forêts tout en améliorant leurs conditions de vie. C'est en plaçant l'humain au cœur du projet que nous garantissons un taux de survie élevé et un regarnissage de qualité ».
Il apparaît que la maîtrise des éléments clés dans le reboisement a mené Bôndy vers ce succès. A savoir, un suivi par une équipe dévouée, un respect de la population locale et une harmonie avec l’environnement et le terrain à reboiser.
Début 2020, sous la houlette de son fondateur Max Fontaine, l’entreprise comptait trois collaborateurs à temps plein, mais actuellement, elle en est à 73 « créateurs d’impacts ».
Après une phase d’essai, c’est en 2021 que Bôndy a officiellement démarré ses activités. A ses débuts, elle est intervenue dans deux zones. Le premier à Andramasina où il dispose d’une pépinière abritant 186 000 arbres. Le second à Antolojanahary où 10 000 jeunes plants ont été mis en terre durant cette saison.
Depuis, du chemin a été parcouru.
Nikki Razaf

Publié dans Société



Il est midi, la foule s’entasse peu à peu au niveau des portes d’embarquement du nouveau terminal international de l’aéroport à Ivato. Nicolas embrasse sa femme et sa petite fille de un an tout en s’apprêtant à monter dans un avion de l’Air Mauritius qui le débarquera d’ici une ou deux heures sur les terres mauriciennes où il résidera pour un séjour de deux ans. Comme lui, une bonne douzaine de jeunes travailleurs dans la même situation seront aussi du voyage. Ces jeunes, presque exclusivement ayant des compétences avérées en tant que conseiller client dans des centres d’appels malagasy, ont été débauchés par leurs homologues mauriciens avec des arguments alléchants. Un salaire mensuel équivalent le double de ceux qui restent au pays en plus des primes et autres avantages d’hébergement. « Le contrat que l’on m’a proposé inclut un engagement de 24 mois renouvelable. Mais je ne compte pas rester au-delà, juste le temps d’économiser pour ensuite rentrer et monter mon petit affaire au pays », se dit notre jeune téléconseiller. Des centaines de jeunes travailleurs, dans la même situation et ayant presque les mêmes projets de vie que Nicolas se sont envolés pour l’île voisine car sont attirés par les conditions de travail proposées là-bas. Ce qui provoque une fuite de compétence considérable constatée au niveau des boîtes locales œuvrant dans le secteur. Un cas qui touche le secteur textile et celui maritime depuis longtemps et qui commence à gangréner le domaine de l’externalisation offshore. Ce dernier commence pourtant à améliorer le taux d’employabilité des jeunes à Madagascar.

Guerre de RH

« Depuis la réouverture des frontières, l’année dernière, les centres d’appels mauriciens recrutent des jeunes malagasy en masse. Depuis, notre taux de turn-over ne cesse de croître. Des jeunes débutants que nous avons formé durant un semestre partent tenter leurs chances là-bas après avoir acquis l’expérience adéquat dans notre boîte », déplore Andriantsoa, responsable recrutement et formation dans une société reconnue de la Capitale.  Avant d’enchaîner « Certes, il est indéniable qu’avec des offres d’augmentation de salaire à plus de 100 %, peu de nos jeunes résistent. Mais ceux qui partent à l’aventure sont loin de se rendre compte des réalités une fois arrivé à Maurice. Notamment de faire face à un niveau de vie beaucoup plus élevé qu’au pays où même avec un meilleur salaire, il peut toujours y avoir des risques de difficulté si l’objectif est de faire des économie ». Vieille de plus de dix ans, l'industrie offshore mauricienne offre une solution séduisante pour les entreprises européennes désirant se recentrer sur leur cœur de métier. De plus, les autorités mauriciennes déroulent littéralement  le tapis rouge aux investisseurs potentiels. Ces derniers bénéficient d’un accompagnement personnalisé pour toutes les formalités administratives. Les sociétés offshore disposent des compétences requises pour répondre aux besoins des entreprises étrangères, particulièrement dans le domaine du développement informatique et du secteur de la relation clientèle. Un boom de ce secteur d’activité qui pousse les chasseurs de compétence à se tourner rapidement vers les jeunes malagasy animés par la soif de progression sur le plan professionnel.
   
Hary Rakoto

Publié dans Economie

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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