vendredi, 31 mars 2023

La une du 01 avril 2023

Publié dans La Une


C’est un beau cadeau que s’offre Henri Ratsimbazafy pour son anniversaire. Afin de fêter ses 90 ans, Dear Henry jouera à guichet fermé dans un concert exceptionnel. Les tickets d’entrée se vendent comme des petits pains, ont indiqué les responsables de la billetterie. Ceci dit, tant pis pour les retardataires, le show se jouera ainsi en « Sold out ». L’événement se tiendra demain après-midi dans l’antre du CCEsca Antanimena. Les fans de l’artiste vont certainement venir en masse et ne comptent pas laisser passer silencieusement ce grand moment. Rappelons que le surnommé Dear Henry célèbrera ses neuf décennies avec un concert baptisé « Mamy indray ny miaina » qui signifie « La vie est encore belle ». Une occasion de revivre le bon vieux temps à travers ses tubes que le public n’a jamais oubliés. Selon l’affiche, le chanteur invitera quelques artistes à cette occasion. Le connaissant, le chanteur offrira aux heureux privilégiés des moments inoubliables, en réinterprétant ses tubes intemporels tels que « Fiaran-dalamby », « Fitiavan’ankizy », « Ianao », « Indro tazako », ou encore le fameux « Lamba blanc », sans oublier les nombreux autres titres, exactement comme on les a entendus il y a plusieurs années.
Hit-parade
Comme il disait, « je continuerai de chanter jusqu’à mon dernier souffle », Henri Ratsimbazafy ne peut pas s’éloigner du monde artistique. Puisque la musique, c’est sa vie, une passion qu’il n’a pas perdue même après plus d’un demi-siècle passé derrière le micro. Il faut savoir que ce chanteur, auteur et compositeur de renom a fait son entrée dans la sphère musicale dans les années 60. En 1962 et 1963, il a remporté deux victoires consécutives lors du concours « Grand prix de la chanson française à Madagascar », organisé par le Centre culturel Albert Camus et le ministère de l’Information, et ce grâce à ses titres « Samba tyrolienne » et « Dans tes yeux ». La particularité de Dear Henry, c’est le fait qu’il n’interprète que ses propres compositions. Il a expliqué que c’est par crainte de commettre l’irréparable, c’est-à-dire faire une fausse interprétation, qu’il ne chante pas les morceaux des autres artistes. Cet artiste possède à son actif plus de 200 chansons. Bref, malgré son âge, avec une longue carrière artistique, Henri Ratsimbazafy se veut toujours d’étonner le public et n’hésite pas à se produire sur scène.
Sitraka Rakotobe

Publié dans Culture


Après le succès de la première édition, Atsimondrano Action sport renouvelle  l’édition 2023 du tournoi intercommunal de football « Atsimondrano Champions League ». La deuxième édition pointe le bout de son nez. Un événement sportif, rien que pour les jeunes du District, organisé par l’équipe du député IRD Andry Ratsivahiny élu. 
Avec le même engouement pour la participation, des innovations ont été apportées dans cette deuxième édition.  Et ce sera encore plus grandiose. Le tournoi sera ouvert à toutes les collectivités décentralisées et aux secrétariats généraux des ministères sis dans ledit District souhaitant y participer. La formule de compétition reste le même : 13 équipes par zone A et B.
 2 millions d’ariary seront mis en jeu pour les vainqueurs respectifs par zone et  500.000 ariary pour les vice-champions.
Par contre, les demi-finalistes par zone se qualifieront pour la Poule des As qui se disputera à huit équipes de poules. Le vainqueur de la Supercoupe empochera 4 millions d’ariary et 1 million pour le malheureux finaliste.
L’inscription, prévue tous les mardis au bureau des Communes, prendra fin le 28 avril prochain. A partir de cette date, le calendrier sera très chargé pour les organisateurs. Par ailleurs, le tirage au sort est prévu le 5 mai.
L’ouverture officielle de la compétition est programmée le dimanche 7 mai sur le terrain d’Ambohimamory. Pour les tours préliminaires, ils s’étaleront du 13 mai au 7 juillet dans les deux zones tandis que les  huitièmes seront pour le 29 juillet et le 5 août. Alors que les quarts et demi-finales auront lieu le 12 août. Quant aux finales zonales, ce sera le 20 août pour la zone A et le 25 août pour celle B.
Sauf changement de dernière minute, les demi-finales de la Poule des As sont programmées pour  le 15 septembre et la super finale le 17 septembre.
 Avant le coup d’envoi prévu le 13 mai prochain, les entraîneurs et dirigeants de toutes les équipes et les clubs retenus, pour disputer le titre, bénéficieront d’une formation au Centre technique national,  Nandihizana Carion.
« Le tournoi ACL n’a aucun objectif politique. C’est purement éducatif pour la jeunesse du District d’Atsimondrano. Nous avons connu du succès l’année dernière en termes de sport. A preuve, l’équipe vainqueur de la première édition, l’As Sainte Anne Bongatsara a pu rejoindre la ligue 1 Analamanga. Cela signifie aussi que le tournoi a un niveau très élevé. Cette année ce sera encore plus prometteur », avance Andry Ratsivahiny lors du lancement au stade Barea hier.
Chaque équipe aura droit jusqu’à trente joueurs  durant le tour préliminaire. Et on peut ajouter des nouveaux joueurs jusqu’à la fin des éliminatoires. Par contre, la liste sera close durant les phases finales et aucun joueur n’aura droit de changer d’équipe à ce stade de compétition. Chaque équipe aura droit de faire jouer 3 joueurs maximum de la  Pro league, 4 joueurs  semi-pro ou en deuxième division et 4 amateurs parmi les joueurs de champ.
Elias Fanomezantsoa






Publié dans Sport


« Bien qu’il y ait eu un changement de dirigeant auprès de l’Office national pour l’environnement (ONE), le permis environnemental de Base Toliara reste valide ». Rija Rakotoson, directeur général de l’ONE, l’a précisé lors de sa rencontre avec le maire de la Commune rurale d’Ankilimalinike, jeudi dernier dans la Capitale. « Si l’Etat décide de lever la suspension de ce projet et si son promoteur ne prévoit pas de changement dans ses activités minières, Base Toliara pourra les reprendre puisque leurs impacts ont déjà été évalués et les mesures correspondantes ont déjà été définies », soutient le DG. L’ONE a déjà évalué les impacts de ce projet d’exploitation minière à Ranobe et a délivré le permis environnemental pour cette compagnie minière en octobre 2015. Ledit permis a été obtenu après avoir reçu l’avis favorable d’un comité technique ainsi que du public qui ont tous participé à l’évaluation environnementale du dossier d’Etudes d’impact environnemental (EIE) déposé par Base Toliara au niveau de l’ONE. Aucune étude environnementale ne peut être entreprise pour un projet minier, sans un permis minier délivré par le ministère de tutelle.
D’un autre côté, le comité technique avait émis son avis favorable pour la rédaction du cahier des charges environnementales (CCE) de ladite compagnie minière. Le CCE inclut toutes les prescriptions environnementales et sociales à mettre en œuvre par la compagnie pendant la durée de vie de son projet. « Il n’y a pas de permis environnemental délivré sans cahier des charges », souligne le DG de l’Office national pour l’environnement. Ce cahier des charges est consultable sur les sites web de l’ONE et de Base Toliara.
Pour sa part, le maire Longin Mahatoro a indiqué qu’il dispose déjà de ce CCE entre ses mains. Il a par ailleurs souligné que l’exploitation de Base Toliara n’impactera pas l’aire protégée de Ranobe. Ce projet ne touchera que 2,5 % de la couverture forestière de ce Fokontany, en dehors de la zone dite protégée.
Recueillis par Patricia R.

Publié dans Société
vendredi, 31 mars 2023

Coup d’arrêt prématuré !

Le parcours des Barea prend déjà fin. On ne s’y attendait guère. La réalité est là. La véritéest là, indiscutable. Elle brise ! Elle blesse ! Elle fend le cœur ! Ejecté du circuit, l’équipe nationale rentre la tête baissée, humiliée.
Nicolas Dupuis prend, avant terme, congé définitivement de l’équipe nationale. Sa route s’arrête là ! Après avoir été « chassé » du poste d’entraîneur de l’équipe nationale, son retour à la direction suscitait tant d’attente et d’espoir. L’homme qui avait su hisser le football malagasy à un niveau jamais atteint dut se rendre à l’évidence qu’il ne pouvait plus remonter la pente bien qu’il croie que les chances seraient cette fois-ci de son côté. Niet ! En fait, en 2019, Dupuis avait réussi là où tout le monde échouait. Moment où les férus du ballon rond reprirent espoir et osèrent croire en un avenir radieux du sport-roi malagasy. A cette époque de gloire, le coach fut adulé. On ne jurait que par Nicolas Dupuis. Le numéro un du pays fut allé loin et ce jusqu’à proposer à M. le Magicien du football malagasy un poste pompant. Les sociétés commerciales se bousculaient au portillon pour arracher un encart publicitaire montrant l’image de la superstar, etc. Pour leur part, les joueurs accédèrent au rang des Princes, princes des cœurs, de petits chouchous des jeunes, en particulier les… filles !
Battus par deux fois d’affilée, les Barea voient leur rêve brisé. Une équipe nationale africaine qui n’est pas forcément d’un niveau inaccessible - du genre le Sénégal et le Cameroun qui sont des mondialistes sinon des formations plusieurs fois championnes d’Afrique - mais une formation moyenne normalement de notre taille. Ainsi, les Fauves du Centrafrique n’ont laissé aucune chance aux Barea, les protégés de Dupuis, de se frayer un chemin à travers les compétitions continentales, version CAN. Les Fauves ont humilié les Barea. Ceci étant, le miracle n’a pas eu lieu ! Conséquence logique : le coach remet son tablier !
Et dire que quelques semaines auparavant, le pays vient de vivre des moments de délire grâce àl’exploit des Barea cadets. Les pensionnaires de Rakotondrabe Romuald alias Rôrô, parviennent à fouler les pieds à la troisième place du CHAN en Algérie. Ils ont tutoyé les grandes équipes africaines. Et là, on retombe aux enfers. Quelle misère !
Question : « pourquoi ce coup d’arrêt prématuré ? » Il paraît que le démon de l’échec ne nous lâche point ! En réalité, nous avons eu les résultats que nous méritions. Apparemment, le sport notamment le football est le dernier des soucis des responsables, ministère de tutelle et FMF. On ne pourra jamais escompter attendre des suites dignes de la Nation par des préparations qui manquent ouvertement du sérieux. Aucune équipe nationale ne pourra jamais faire mieux avec une journée ou deux de regroupement. Soyons sérieux tout de même !
Question : « qui prendra la place de Dupuis ? ». « Qui sera le prochain martyr ? » On a l’impression que quelque part on n’a pas donné la chance à ce « Vazaha » de réussir. Des candidats, même s’ils se comptent du bout des doigts, ils existent. Le favori serait un certain Rôrô. Mais lui, il poserait ses conditions, à savoir les coudées franches.
Ndrianaivo

Publié dans Editorial


Incroyable ! Inespéré ! C’est ce qu’on peut dire du drame lié à l’effondrement d’une vieille maison de 3 étages et bordant une servitude de passage à Behoririka, vers 4h du matin, hier ! C’était la mort et la désolation autour d’elle, puisque c’est une petite fille, et où des adultes étaient ensevelis sous les ruines du vieux bâtiment qui s’écroulait en une fraction de secondes sur ses occupants dont quinze personnes issues de quatre familles différentes. Un bébé, ou plutôt une fillette de six mois figure parmi ceux qui ont eu la vie sauve ! C’est la petite fille de la propriétaire prénommée Lalao (63 ans), qui a malheureusement perdu la vie. Alors que l’on dénombre 5 morts dans cet éboulis, cette fillette, elle, n’a à peine qu’une égratignure au front. De son côté, sa maman est grièvement blessée, et est toujours hospitalisée à l’HOMI Soavinandriana. Elle souffre d’un grave hématome dans le dos. Quant au père du nourrisson, il est, lui aussi, en vie et n’a que de petits bobos. D’ailleurs, le bébé est en vie grâce à lui. Bravant la mort, son père a réussi à la faire passer rapidement à travers le toit, et finalement atterrit dans les bras d’un membre du Fokonolona.

Comme on l’a annoncé au début, 5 personnes ont trouvé la mort dans ce terrible éboulis. Dans les premiers moments de sauvetage, les pompiers, étant arrivés quelques minutes seulement après l’alerte, ont pu dégager assez rapidement des pièges les 10 locataires, la plupart ayant été gravement   blessés. Puis, les corps des premières victimes tuées furent retirés des ruines. Il s’agit de deux soeurs qui dormaient sur le même lit. Toutes deux ont la vingtaine. L’une fut étudiante en médecine. « On les a retrouvées se tenant par la main », raconte un témoin. Les secours ont réussi à dégager leurs dépouilles, deux heures après l’effondrement. Toute la matinée d’hier, les secouristes se sont acharnés pour extraire la jeune et prénommée Mialitiana, piégée par un bloc de béton. Vers 11h, cris de victoire chez les pompiers, ainsi que les militaires du CPC : Mialitiana a été sauvée, quoique des blessures à la jambe. Quelques moments plus tard, le corps sans vie de Lalao, la propriétaire, a pu être retiré à son tour des tonnes de gravats et débris. Vers midi, c’était finalement celui de Micky, ce jeune fraîchement promu médecin, qui fut sorti. Enfin, c’est la dépouille du père de Micky, cet homme de 63 ans, qui a été retrouvée vers le milieu de l’après-midi.
 Quelques secondes avant que l’irréparable ne se produise, les chiens du quartier ont hurlé à mort, se souvint un riverain. «J’ai cru entendre la déflagration de dynamite. Puis, il y eut des cris. En une seconde, j’ai réalisé que c’était la maison de nos voisins », explique notre interlocutrice. Au total, 50 hommes mais aussi des femmes des sapeurs pompiers, du CPC, du BNGRC, la Croix-rouge malagay, les gendarmes et les policiers communaux de la Capitale ont participé au sauvetage.
On peut dire que la vétusté de cette maison, 73 ans, une situation aggravée par la pluie diluvienne de jeudi dernier, serait à l’origine de son écroulement. De plus, il aurait fallu la démolir, il y a trois ans de cela, selon une source auprès du Fokontany de Behoririka. Mais l’un de ses propriétaires, il y en a deux, s’y était fermement opposé. Certes, l’affaire était passée au tribunal. Mais cela n’a pas débouché à sa démolition.
Franck R.

Une famille entière ensevelie
En même temps que Behoririka, un drame similaire s’est produit parallèlement cette fois-ci à Ambaniala-Itaosy, précisément dans un endroit appelé familièrement de « digue de l’Ikopa », par le riverains. Là aussi, une maison s’écroulait subitement sur ses locataires, à cause des grosses pluies de jeudi dernier. Le drame est survenu vers minuit, donc pendant que la pluie continuait à arroser la Capitale et ses environs.
Le bilan fut effroyable : une mère de famille enceinte de 5 mois ainsi que ses trois enfants mouraient ensevelis en plein sommeil. En réalité, toute la toiture constituée de vieilles tuiles, qui n’ont pas supporté tant d’humidité, a cédé brusquement sous le poids de l’eau sur les malheureux qui n’ont eu même pas le temps de réagir tant la mort était arrivée si rapidement. Seul l’aîné de cette fratrie a alors eu la chance d’être encore en vie. Ce terrible accident s’est produit pendant l’absence du chef de famille, qui est encore retenu dans des travaux de chantier à Tsaratanàna. Cela fait deux semaines qu’il a dû quitter ainsi les siens. 
De leur côté, les voisins des victimes ont affirmé n’avoir rien entendu de suspect durant cette nuit terrible. Ce fut un jeune du quartier, et non moins voisin des malheureux qui, en s’éveillant, aurait fait le triste constat de ce drame ayant décimé cette petite famille. Pendant cela, on a pu entendre encore les cris de détresse de l’enfant survivant. Les membres du Fokonolona se sont alors mobilisés pour secourir cet enfant, avant de le conduire à l’HJRA Ampefiloha.
Par ailleurs, des habitants du secteur se sont efforcés de dégager les dépouilles des 4 victimes des ruines de leur maison. Le agents du Bureau municipal d’hygiène (BMH) ont assumé le transport des corps des victimes à la morgue. Des témoins affirment que les murs de la maison en question présentaient déjà des fissures. Ses locataires ont alors fait quelques réparations de fortune, mais avec le triste résultat que l’on sait. Des bribes d’information glanées auprès de certaines sources ont permis de savoir que les victimes n’ont pas de proches dans la Capitale. Les sapeurs pompiers ont dû demander un renfort du côté du corps de protection civile pour l’opération de sauvetage des victimes, du moins selon le chef de corps de ceux de Tsaralalàna.
F.R.

Publié dans Politique


Le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation donne le ton. Désormais, les manifestations politiques et autres réunions publiques en plein air sont interdites. Désormais, les meetings politiques doivent se tenir dans les lieux fermés comme dans des salles. Une décision qui intervient à quelques mois du prochain rendez – vous présidentiel, et ce face à la multiplication des manifestations politiques et réunions publiques en cette période pré- électorale.
 « Madagascar est un pays démocrate. La liberté d’expression est effective aussi bien dans les médias que sur les réseaux sociaux. Toutefois, nous ne sommes pas encore dans la période de la campagne électorale. Le moment viendra et chacun sera libre conformément aux législations », explique le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Tokely Justin au cours d’une intervention sur la chaîne nationale hier. D’après ce membre du Gouvernement, cette nouvelle disposition est appliquée dans « un souci de stabilité et pour garantir l’ordre public ».
Exception pour l’Exécutif
Toujours dans ses explications, le ministre cite l’exemple des rassemblements dans les marchés qui, selon toujours ses arguments, risque d’entraver la circulation ou de perturber les activités des citoyens au quotidien. En revanche, les membres de l’Exécutif, Président de la République, Premier ministre et membres du Gouvernement, en l’occurrence, tenus d’accomplir des actions liées à la mise en œuvre de la politique de l’Etat sont exemptés de cette décision. Des missions qui incluent, selon ses explications, les rencontres et échanges avec la population.
Le ministre soutient que la décision a été prise dans l’entier respect de l’ordonnance 60 – 082  relative aux réunions publiques et manifestations sur la voie publique, en étant valable pour tous les partis politiques aussi bien pro – régime que ceux de l’Opposition. Les députés ont ainsi le droit de faire des comptes rendus auprès des électeurs mais doivent aussi le faire dans un lieu clos. « Tous ceux qui souhaitent tenir des rassemblements doivent demander une autorisation préalable », souligne toujours le ministre Tokely Justin tout en insistant sur le fait que les leaders ou personnalités politiques  sont responsables de l’ordre et l’organisation durant lesdites réunions.
S.R.


Publié dans Politique



Malnutrition, mauvaises conditions de vie, dépression, etc. La plupart des personnes détenues dans les prisons malagasy sont en détresse psychologique. Les résultats des enquêtes menées par l’ONG « Humanité et inclusion » (HI) en 2010, 2012 et 2014, dans quelques établissements pénitentiaires (EP) à Madagascar, le confirment. En fait, 64 % des détenus trouvent que leurs conditions de vie sont très mauvaises d’une manière générale. Presque toutes les personnes incarcérées ont des sentiments négatifs. Elles sont tristes, découragées et fatiguées. 9 détenus sur 10 dépriment dès leur réveil et la majorité ont du mal à dormir. Plus de la moitié d’entre eux ressentent de la colère et de la peur. Certains veulent même mourir, avec une minorité qui a tenté de se suicider.
« La malnutrition a un impact sur la santé mentale des détenus et provoque un sentiment de dépression, d’angoisse, d’anxiété et de détresse psychologique profonde. De plus, les mauvaises conditions d’hygiène entraînent des problèmes de santé mentale et d’insécurité au sein des EP. Le problème d’accès à l’eau peut provoquer des révoltes et de la violence entre les personnes incarcérées », rapporte Cynthia Mamy, responsable auprès de HI. Suite à ces enquêtes révélant des situations chaotiques, ladite organisation de solidarité internationale indépendante et impartiale a décidé d’intervenir, en menant des activités et des projets de soutien et d’accompagnement psycho-social pour les détenus.
Aucun budget pour la santé
Tout mène aux problèmes de santé en milieu carcéral. Pourtant, les EP ne disposent pas de budget pour la prise en charge sanitaire des détenus. Outre le manque, voire l’absence de médicaments dans les infirmeries, seules les prisons d’Antanimora et de Tsiafahy disposent de médecins traitants. Pour les autres établissements, des infirmiers pénitentiaires se chargent des consultations des incarcérés, selon les informations recueillies auprès de HI. « Un infirmier pénitentiaire s’occupe de 500 détenus. De plus, il ne bénéficie pas de formation ou renforcement de capacité. Des détenus en "corvée santé" servent d’assistants pour ce personnel de soins, par exemple en apportant les échantillons d’analyse dans les laboratoires. Ils entrent en renfort sans accompagnement », informe Cynthia Mamy, responsable auprès de HI. « Lors d’une visite d’un EP, notre directeur a été étonné que l’infirmerie de l’établissement ne disposait que d’une table et d’une bicyclette. Les médicaments y faisaient défaut. Certaines associations et ONG en octroient comme dons, mais ces médicaments suffisent pour une semaine, voire un peu plus, et retour à la case départ », ajoute-t-elle.
D’un autre côté, l’évacuation sanitaire d’un détenu s’avère compliquée, avec les procédures à suivre. « Il faut une autorisation du tribunal pour que les détenus malades puissent faire des consultations ou être hospitalisés ailleurs. Le cas de certains s’aggravent en attendant cela », souligne notre source. Cependant, ce sont les familles des détenus qui s’assurent de leur prise en charge sanitaire, y compris les évacuations et hospitalisations. A l’exemple des femmes enceintes de la maison centrale d’Antanimora, les agents pénitentiaires les escortent pour les consultations prénatales au CSB II d’Ampasanimalo, centre de santé partenaire de l’établissement. Dans la prison d’Ambalatavoahangy Toamasina, la santé des femmes incarcérées semble négligée que celle des hommes, selon le reportage effectué par une journaliste sur place en 2021. Lors de leur accouchement, elles n’ont droit qu’à 5 heures de pause avant de retourner en prison. Cette situation impacte sur la santé physique et mentale des détenues…
Patricia Ramavonirina


« Santé pour tous : droit des femmes incarcérées ». Tel a été le thème du premier rendez-vous du REMAPSEN Madagascar (Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement), hier au siège de l'Ordre des journalistes de Madagascar (OJM), sis à Ambohidahy. Une occasion pour les panélistes émanant de HI d’exposer les résultats des enquêtes menées en milieu carcéral ainsi que de présenter les projets et activités de l’ONG dans les prisons malagasy. Le rendez-vous a été une occasion pour les journalistes de recueillir des informations liées à la santé ou à l’environnement dans le pays, auprès des spécialistes.
Né le 13 juin 2020 en Côte d’Ivoire, le REMAPSEN est une organisation africaine des médias partenaires de tous les programmes de santé et d'environnement dans le domaine de la communication. Le réseau est opérationnel à Madagascar depuis novembre 2021. REMAPSEN Mada regroupe une vingtaine de journalistes engagés pour la promotion de la santé et de l’environnement. Il a pour mission d’engager les médias malagasy à assurer une bonne communication qui, par la suite, amènera la population à limiter les dégâts et à adopter de nouveaux comportements favorisant les bonnes pratiques en matière de santé et d’environnement.



Publié dans Société

Fil infos

  • « Noelin’ny fitia » - Le Président Rajoelina inaugure les illuminations à Ambohijatovo
  • Elections municipales - Harilala Ramanantsoa en tête des résultats provisoires à Tanà
  • Production d'électricité - Quadruplée en deux mandats de Rajoelina
  • Prix « Prince Albert II de Monaco » - La médaille d’argent au journaliste Rivonala Razafison
  • Corruption - Des biens mal acquis d’une valeur de 7,6 milliards d’ariary saisis par le BIANCO
  • Élections municipales et communales à Antananarivo - Publication des résultats provisoires ce vendredi 
  • Région d’Analamanga - Hery Rasoamaromaka veut mettre les bouchées doubles pour 2025
  • Actu-brèves
  • Primes aux athlètes - Les détracteurs jamais satisfaits!
  • Président Andry Rajoelina à Andekaleka - « Les critiques sont un engrais pour avancer »

La Une

Recherche par date

« March 2023 »
Mon Tue Wed Thu Fri Sat Sun
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
Pub droite 1

Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

A bout portant

AutoDiff